• De Jacques Sigot, en date du 29/11/2007

    Décès de Poulouche, de son vrai nom Jean-Louis Bauer, président de l'Union Nationale des Victimes et des Familles des Victimes Tsiganes.

    Il a connu avec sa mère les camps de Mérignac (Gironde) internés été 1940, Poitiers, Montreuil-Bellay (du 27 décembre 1943 au 16 janvier 1945) et Jargeau (de janvier au 23 décembre 1945). Son père et un oncle, déportés pour aller travailler en Allemagne par la préfecture de la Vienne dans le cadre de la Relève Forcée, instituée en septembre 1942, ont disparu dans les camps nazis. Sa mère se prénomait Redcha.

    Poulouche allume la flamme du Souvenir sur le site de l'ancien camp de Montreuil-Bellay en avril 2005 lors de la cérémonie annuelle en hommage aux victimes tsiganes de la Seconde Guerre mondiale. Cliché © J. Sigot.

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  • ARRÊTE TON BOOMERANG, HORTEFEUX,

    IL EST HONTEUX, COÛTEUX ET DANGEREUX

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    En 1636, dans les registres municipaux d'une petite ville près de St-Maximin on lit : «baillé vingt sous aux Bouemiens pour faire passer les Indiens de ce lieu». Aujourd'hui l'ANAEM poursuit dans cette ancienne tradition, main dans la main avec la police.

    Nous, les Rroms de Roumanie et de Bulgarie, sommes devenus de la chair à expulsion pour le gouvernement français. A plusieurs reprises, M. Brice Hortefeux a déclaré que l'entrée de nos pays dans l'Union européenne compliquait la réalisation de l'objectif chiffré des expulsions, parce qu'en 2006 nous avons représenté 30% des expulsés, soit environ 8000. Ceci alors que nous ne sommes pas plus que 6000 en France. Ce chiffre a pu être atteint parce que NOUS AVONS ETE EXPULSES A PLUSIEURS REPRISES, et nous sommes revenus comme nous avons le droit de le faire. En attendant, le gouvernement a gaspillé environ 80 MILLIONS d'euros puisés dans vos impôts, pour cette démagogie !

    Même communautaires, l'Etat français nous empêche de travailler légalement en France, car celui qui souhaiterait nous embaucher dans un des 62 métiers qui nous sont ouverts, doit payer une taxe de 900 euros à l'ANAEM. Après le paiement de cette taxe, l'instruction du dossier par la DDTE dure en moyenne 3 mois, ce qui rend impossible l'embauche. Nous sommes donc naturellement solidaires avec les sans papiers ! L'ANAEM est devenue une pièce maîtresse de la machine à expulser, qui nous broie chaque jour :

    A plusieurs reprises et sur plusieurs lieux, (Bondy, Saint-Denis, Pierrelaye) des policiers arrivent en masse, avec l'ANAEM et deux autocars spécialement affrétés pour nous reconduire dans « nos pays d'origine ». Des OQTF nous sont notifiés sur-le-champ, et parfois sans interprète. Les policiers nous menacent de nous embarquer et de nous emprisonner si nous ne signons pas l'acceptation de l'aide « au retour volontaire », 153 euros par adulte et 46 euros par enfant, « généreusement offerts » par l'ANAEM. Des ONG « humanitaires » sont là aussi pour accompagner ces opérations.

    Lors d'une rafle le 10 octobre 2007 à Saint-Denis, quatre enfants sont restés sur le terrain après la déportation de leurs parents. Ils resteront en garde à vue jusque tard dans la soirée, pour être ensuite répartis sur quatre foyers différents. Ils fuiront et rejoindront leurs familles grâce au soutien de membres de leurs familles qui se trouvent en France.

    A chaque fois, nous sommes sommés de signer le « RETOUR VOLONTAIRE » sous la menace de l'arrestation et avec les 153 euros de l'ANAEM. Cette « aide » forcée est financée entre autres par une taxe inique qui nous empêche de travailler en règle, et on nous la reprochera un jour en tant que «charge déraisonnable pour l'Etat », alors que c'est l'Etat qui nous l'impose !

    Les Rroms acculés dans des bidonvilles et squats à Aubervilliers, Bonneuil, Chilly-Mazarin, Gonesse, Groslaye, Montreuil, Saint-Denis, Saint-Ouen, Sarcelles et ailleurs dans la région parisienne tirent la sonnette d'alarme. Entendez la avant qu'il ne soit trop tard, pour nous autant que pour vous !

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    ARRETONS CETTE DEMAGOGIE!    HALTE AUX RAFLES !

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    NOUS VOULONS VIVRE DIGNEMENT !                AUTORISATIONS DE TRAVAIL POUR TOUS !

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  • Après une première mobilisation à Saint-Denis le 31 octobre dernier, où nous avons été reçus en sous-préfecture, comme nous n'avons reçu aucune réponse de qui que ce soit, nous remettons ça à Paris! Le cortège partira vers 14 h de la place Denfert-Rochereau et se dirigera vers le ministère de l'immigration et de l'identité nationale.

    Nous vous attendons nombreux pour nous soutenir!


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  • COMMUNIQUE

     

    Environ 400 Rroms de Roumanie ont manifesté hier, 31 octobre à Saint-Denis (93) pour dénoncer les rafles récentes sur le département et le droit de travailler régulièrement en France. Une délégation a été reçue à la sous-préfecture de Saint-Denis par la secrétaire générale, Mme. Bartoli et M. Mathieu, chef de bureau, qui ont pris note, mais n'ont pas pu répondre aux revendications, c'est-à-dire l'arrêt des expulsions et un droit au travail effectif pour ces nouveaux citoyens européens.

    Au 1er janvier 2002, les ressortissants roumains et bulgares ont acquis le droit d'entrer et de séjourner dans l'espace Schengen, dont la France pendant moins de trois mois, sans visa. En été 2003, soit un an après cette ouverture, le Ministère de l'Intérieur reconnaissait qu'il y avait en France environ 5000 Rroms de Roumanie vivant dans des bidonvilles, et ce chiffre n'a pas sensiblement changé depuis. A plusieurs reprises cet été, M. Brice de Hortefeux a déclaré que l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie compliquait la réalisation de l'objectif chiffré de 25.000 expulsions d'étrangers, car 30% des expulsés 2006 étaient Roumains ou Bulgares. Dans les faits, il s'agit de Rroms de ces deux pays à quelques exceptions près, ce qui veut dire que 8.000 Rroms roumains et bulgares auraient été expulsés en 2006, alors qu'en tout ils sont entre 5000 et 6000, et toujours en France. En effet, des Rroms ont été expulsés 2, voire 3 fois au cours de l'année, d'où le chiffre de 8.000 expulsions, qui représente aussi environ 80 millions d'euros pour le contribuable français si on prend en considération la moyenne de 10.000 euros par expulsion. Et tout cela pour renvoyer des personnes dont on sait pertinemment qu'elles reviendront quelques jours après, comme elles ont le droit de le faire.

    Avec l'entrée de leurs pays respectif à l'UE, une nouvelle technique est mise en place : le retour volontaire forcé. La police arrive sur le terrain, l'encercle en bloquant la circulation et en interdisant l'accès à toute personne extérieure. Accompagnée de l'ANAEM, elle fait signer les obligations de quitter le territoire français ainsi que la demande d'aide au retour, soit 153 euros par adulte et 46 euros par enfant, sous la menace d'emprisonnement. Lors d'une réunion jeudi dernier, le préfet de la Seine-Saint-Denis a déclaré qu'il ne tolèrerait plus aucun "campement sauvage" sur son territoire.

    C'est dans ce contexte que les Rroms se sont mobilisés en nombre pour alerter l'opinion publique sur ces procédés qui détruisent leurs projets tout en gaspillant l'argent public, le tout sacrifié à l'autel du sacro-saint objectif chiffré de mesures d'éloignement par la machine infernale des expulsions massives. Tenus d'obtenir une autorisation préalable pour travailler régulièrement ont demandé aussi l'allègement des procédures, qui rendent ce droit inaccessible : une contribution à hauteur de 893 euros à la charge de l'employeur et une procédure qui dure en moyenne 3 mois. Les insuffisances d'effectifs ne justifient pas une telle procédure, dans la mesure où les 80.000 euros gaspillés en 2006 auraient pu largement couvrir les dépenses pour embaucher plus de personnel qui étudierait les dossiers et qui statuerait dans un délai de quelques jours.

    Suite à la rencontre avec les représentants de la sous-préfecture, ils ont fait savoir qu'ils attendaient une suite à cet échange et au rapport qui serait remis aux autorités ayant un pouvoir de décision. Aucun délai n'a été indiqué pour la réponse. A la fin de la rencontre, la délégation a indiqué que les Rroms attendraient une réponse dans un délai raisonnable, et qu'ils maintiendraient et renforceraient leur mobilisation.


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  • Ci-dessous le texte du tract diffusé lors de la manifestation de ce jour à Saint-Denis: 

     

    ARRÊTE TON BOOMERANG, HORTEFEUX,

    IL EST HONTEUX, COÛTEUX ET DANGEREUX

     

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    En 1636, dans les registres municipaux d'une petite ville près de St-Maximin on lit : «baillé vingt sous aux Bouemiens pour faire passer les Indiens de ce lieu». Aujourd'hui l'ANAEM poursuit dans cette ancienne tradition, main dans la main avec la police.

    Nous, les Rroms de Roumanie et de Bulgarie, sommes devenus de la chair à expulsion pour le gouvernement français. A plusieurs reprises, M. Brice Hortefeux a déclaré que l'entrée de nos pays dans l'Union européenne compliquait la réalisation de l'objectif chiffré des expulsions, parce qu'en 2006 nous avons représenté 30% des expulsés, soit environ 8000. Ceci alors que nous ne sommes pas plus que 6000 en France. Ce chiffre a pu être atteint parce que NOUS AVONS ETE EXPULSES A PLUSIEURS REPRISES, et nous sommes revenus comme nous avons le droit de le faire.

    Même communautaires, l'Etat français nous empêche de travailler légalement en France, car celui qui souhaiterait nous embaucher dans un des 62 métiers qui nous sont ouverts, doit payer une taxe de 900 euros à l'ANAEM. Après le paiement de cette taxe, l'instruction du dossier par la DDTE dure en moyenne 3 mois, ce qui rend impossible l'embauche. Nous sommes donc naturellement solidaires avec les sans papiers ! L'ANAEM est devenue une pièce maîtresse de la machine à expulser, qui nous broie chaque jour :

    Le 26 septembre 2007 à Bondy, des policiers arrivent en masse, avec l'ANAEM et deux autocars spécialement affrétés pour nous reconduire en Bulgarie. Des OQTF sont rédigés et nous sont notifiés sur-le-champ, et c'est seulement après notre demande qu'un interprète est requis pour nous expliquer ce qui se passait. Les policiers menacent de nous embarquer et de nous emprisonner si nous ne signons pas l'acceptation de l'aide « au retour volontaire », 153 euros par adulte et 46 euros par enfant, « généreusement offerts » par l'ANAEM.

    Le 10 octobre 2007 à Saint-Denis, même scénario, seule la destination change : la Roumanie. Quatre enfants sont restés sur le terrain après la déportation de leurs parents. Ils resteront en garde à vue jusque tard dans la soirée, pour être ensuite répartis sur quatre foyers différents. Ils fuiront et rejoindront leurs familles grâce au soutien de membres de leurs familles qui se trouvent en France.

    Le 17 octobre à Pierrelaye, alors que tout le monde préparait les recours contre les OQTF notifiées en septembre, malgré l'harcèlement policier quotidien, l'ANAEM et la police passent à l'action. Autocars, direction Roumanie, escortés par la Croix Rouge.

    A chaque fois, nous sommes obligés de signer le « RETOUR VOLONTAIRE » sous la menace de l'arrestation et avec les 153 euros de l'ANAEM. Cette « aide » forcée est financée entre autres par une taxe inique qui nous empêche de travailler en règle, et on nous la reprochera un jour en tant que «charge déraisonnable pour l'Etat », alors que c'est l'Etat qui nous l'impose !

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    ARRETONS CETTE DEMAGOGIE!

    HALTE AUX RAFLES !

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    NOUS VOULONS VIVRE DIGNEMENT !

    AUTORISATIONS DE TRAVAIL POUR TOUS !

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