• Hortefeux, arrête ton boomerang!

    Ci-dessous le texte du tract diffusé lors de la manifestation de ce jour à Saint-Denis: 

     

    ARRÊTE TON BOOMERANG, HORTEFEUX,

    IL EST HONTEUX, COÛTEUX ET DANGEREUX

     

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    En 1636, dans les registres municipaux d'une petite ville près de St-Maximin on lit : «baillé vingt sous aux Bouemiens pour faire passer les Indiens de ce lieu». Aujourd'hui l'ANAEM poursuit dans cette ancienne tradition, main dans la main avec la police.

    Nous, les Rroms de Roumanie et de Bulgarie, sommes devenus de la chair à expulsion pour le gouvernement français. A plusieurs reprises, M. Brice Hortefeux a déclaré que l'entrée de nos pays dans l'Union européenne compliquait la réalisation de l'objectif chiffré des expulsions, parce qu'en 2006 nous avons représenté 30% des expulsés, soit environ 8000. Ceci alors que nous ne sommes pas plus que 6000 en France. Ce chiffre a pu être atteint parce que NOUS AVONS ETE EXPULSES A PLUSIEURS REPRISES, et nous sommes revenus comme nous avons le droit de le faire.

    Même communautaires, l'Etat français nous empêche de travailler légalement en France, car celui qui souhaiterait nous embaucher dans un des 62 métiers qui nous sont ouverts, doit payer une taxe de 900 euros à l'ANAEM. Après le paiement de cette taxe, l'instruction du dossier par la DDTE dure en moyenne 3 mois, ce qui rend impossible l'embauche. Nous sommes donc naturellement solidaires avec les sans papiers ! L'ANAEM est devenue une pièce maîtresse de la machine à expulser, qui nous broie chaque jour :

    Le 26 septembre 2007 à Bondy, des policiers arrivent en masse, avec l'ANAEM et deux autocars spécialement affrétés pour nous reconduire en Bulgarie. Des OQTF sont rédigés et nous sont notifiés sur-le-champ, et c'est seulement après notre demande qu'un interprète est requis pour nous expliquer ce qui se passait. Les policiers menacent de nous embarquer et de nous emprisonner si nous ne signons pas l'acceptation de l'aide « au retour volontaire », 153 euros par adulte et 46 euros par enfant, « généreusement offerts » par l'ANAEM.

    Le 10 octobre 2007 à Saint-Denis, même scénario, seule la destination change : la Roumanie. Quatre enfants sont restés sur le terrain après la déportation de leurs parents. Ils resteront en garde à vue jusque tard dans la soirée, pour être ensuite répartis sur quatre foyers différents. Ils fuiront et rejoindront leurs familles grâce au soutien de membres de leurs familles qui se trouvent en France.

    Le 17 octobre à Pierrelaye, alors que tout le monde préparait les recours contre les OQTF notifiées en septembre, malgré l'harcèlement policier quotidien, l'ANAEM et la police passent à l'action. Autocars, direction Roumanie, escortés par la Croix Rouge.

    A chaque fois, nous sommes obligés de signer le « RETOUR VOLONTAIRE » sous la menace de l'arrestation et avec les 153 euros de l'ANAEM. Cette « aide » forcée est financée entre autres par une taxe inique qui nous empêche de travailler en règle, et on nous la reprochera un jour en tant que «charge déraisonnable pour l'Etat », alors que c'est l'Etat qui nous l'impose !

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    ARRETONS CETTE DEMAGOGIE!

    HALTE AUX RAFLES !

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    NOUS VOULONS VIVRE DIGNEMENT !

    AUTORISATIONS DE TRAVAIL POUR TOUS !

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