• Les franciliens reconnaitront ce lieu grâce à la tour Siemens. Depuis peu, les week-end on y voit ce paneau invitant les passants au bric à brac de l'association "Coup de main". Cela ne vous dit rien? Mais si, rappelez-vous ce responsable de Coup de main si surpris de voir que les Rroms se comportaient comme n'importe quelle population, ou bien si cela ne vous dit rien, c'est par ici.

    Le bric à brac s'est installé sur l'ancien site du "village d'insertion pour les Roms" à Saint-Denis. Les Rroms sont installés depuis sur un terrain militaire, au Fort de l'Est. Sur l'ancien site, avenue Anatole France, le business s'affiche maintenant ouvertement, on vend. La palissade est toujours là, désormais pour garder la marchandise, et il y a même des vigiles pour ça.

     


    votre commentaire
  • Berlusconi salue la position de Bruxelles sur l'immigration

    Reuters

    Le gouvernement italien salue la décision de Bruxelles de valider sa politique d'immigration controversée, estimant que tous les détracteurs de ce projet doivent désormais présenter leurs excuses à la nation.

     

    Revenu aux affaires en avril à la faveur d'un programme sécuritaire très populaire aux yeux des électeurs italiens, Silvio Berlusconi a proposé depuis un ensemble de mesures sujettes à de nombreuses polémiques.

    Répondant à ce qu'il a présenté lui-même comme "une situation d'état d'urgence", termes renvoyant pour lui à un afflux massif d'immigrés en Italie, le président du Conseil a notamment proposé de ficher les empreintes de tous les membres de la communauté rom présents sur le sol transalpin, y compris les enfants.

    L'annonce de ce projet a provoqué un tollé en Europe, de nombreux responsables et défenseurs des droits de l'homme dénonçant une stigmatisation de cette population, symbole selon eux d'un climat de racisme latent au sein de la société italienne.

    La Commission européenne a toutefois estimé jeudi que les lois du gouvernement Berlusconi n'entraient pas en contradiction avec le droit européen, ce que le magnat italien n'a pas manqué d'apprécier, déclarant à ce sujet qu'il n'avait jamais douté un seul instant que le nom de son pays serait lavé.

    "Bruxelles a jugé que nos lois n'étaient pas racistes, et en parfaite conformité avec la législation européenne", a-t-il dit à l'occasion d'une conférence de presse.

    Le sous-secrétaire au ministère de l'Intérieur, Alfredo Mantovano, a pour sa part souhaité que tous ceux qui ont "couvert de boue l'Italie" passent désormais aux excuses.

    Laura Viggiano, version française Olivier Guillemain

    <o:p> </o:p>


    votre commentaire
  • Mercredi 11 juin 2008

    Lettre du Président Evo Morales à l'Union Européenne

    Jusqu'à la fin de la Seconde guerre mondiale, l'Europe était un continent d'émigrants. Des dizaines de millions d'Europe partirent aux Amériques pour coloniser, échapper aux famines, aux crises financières, aux guerres ou aux totalitarismes européens et à la persécution des minorités ethniques.

    Aujourd'hui, je suis avec préoccupation le processus de la dite "directive retour". Ce texte, validé le 5 juin passé par les ministres de l'Intérieur des 27 pays de l'Union européenne, doit être approuvé le 18 juin par le Parlement européen. Je perçois qu'il durcit de manière drastique les conditions de détention et d'expulsion des migrants sans papier, quelque ait été leur temps de séjour dans les pays européens, leur situation de travail, leurs liens familiaux, leur volonté et le succès de leur intégration.

    Les Européens sont arrivés dans les pays d'Amérique latine et d'Amérique du Nord, en masse, sans visa ni conditions imposées par les autorités. Ils furent toujours bienvenus, et le demeurent, dans nos pays du continent américain, qui absorbèrent alors la misère économique européenne et ses crises politiques. Ils vinrent sur notre continent en exploiter les richesses et les transférer en Europe, avec un coût très élevé pour les peuples premiers de l'Amérique. Comme par exemple dans le cas de notre Cerro Rico de Potosi et de ses fabuleuses mines qui donnèrent sa masse monétaire au continent européen entre le XVIème et le XIXème siècle. Les personnes, les biens, les droits des migrants européens furent toujours respectés.

    Aujourd'hui, l'Union européenne est la principale destination des migrants du monde, conséquence de son image positive d'espace de prospérité et de libertés publiques. L'immense majorité des migrants viennent dans l'Union européenne pour contribuer à cette prospérité, non pour en profiter. Ils occupent les emplois de travaux publics, dans la construction, les services aux personnes et dans les hôpitaux, que ne peuvent ou ne veulent occuper les Européens. Ils contribuent au dynamisme démographique du continent européen, à maintenir la relation entre actifs et inactifs qui rend possible ses généreux systèmes de solidarité sociale et dynamisent le marché interne et la cohésion sociale. Les migrants offrent une solution aux problèmes démographiques et financiers de l'UE.

    Pour nous, nos émigrants représentent l'aide au développement que les Européens ne nous donnent pas – vu que peu de pays atteignent réellement l'objectif minimum de 0,7 % du PIB d'aide au développement. L'Amérique latine a reçu, en 2006, 68 milliards de dollars de transferts financiers de ses émigrés, soit plus que le total des investissements étrangers dans nos pays. Au niveau mondial, ces transferts atteignent 300 milliards de dollars, qui dépassent les 104 milliards de dollars octroyés au nom de l'aide au développement. Mon propre pays, la Bolivie, a reçu plus de 10 % de son PIB en transferts de fond des migrants (1,1 milliards de dollars), soit un tiers de nos exportations annuelles de gaz naturel.

    Il apparait que les flux de migration sont bénéfiques pour les Européens et, de manière marginale, aussi pour nous du Tiers-Monde, vu que nous perdons des millions de personnes de main-d'œuvre qualifiée en laquelle, d'une manière ou d'une autre, nos États, bien que pauvres, ont investi des ressources humaines et financières.

    Il est regrettable que le projet de "directive retour" complique terriblement cette réalité. Si nous concevons que chaque État ou groupe d'États puisse définir ses politiques migratoires en toute souveraineté, nous ne pouvons accepter que les droits fondamentaux des personnes soient déniés à nos compatriotes et à nos frères latino-américains. La directive retour prévoit la possibilité d'un enfermement des migrants sans papier jusqu'à 18 mois avant leur expulsion – ou "éloignement" selon le terme de la directive. 18 mois ! Sans procès ni justice ! Tel qu'il est le projet de directive viole clairement les articles 2, 3, 5, 6, 7, 8 et 9 de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme de 1948. Et en particulier l'article 13 qui énonce :

    "1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un Etat.

    2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays."

    Et, pire que tout, il existe la possibilité d'emprisonner des mères de familles et des mineurs, sans prendre en compte leur situation familiale ou scolaire, dans ces centres de rétention où nous savons que surviennent des dépressions, des grèves de la faim, des suicides. Comment pouvons-nous accepter sans réagir que soient concentrés dans ces camps nos compatriotes et frères latino-américains sans papier, dont l'immense majorité travaille et s'intègre depuis des années ? De quel côté est aujourd'hui le devoir d'ingérence humanitaire ? Où est la "liberté de circuler", la protection contre les emprisonnements arbitraires ?

    Parallèlement, l'Union européenne tente de convaincre la Communauté Andine des Nations (Bolivie, Colombie, Équateur, Pérou) de signer un "Accord d'association" qui inclue en son troisième pilier un traité de libre-échange, de même nature et contenu que ceux qu'imposent les États-Unis. Nous subissons une intense pression de la Commission européenne pour accepter des conditions de profonde libéralisation pour le commerce, les services financiers, la propriété intellectuelle ou nos services publics. De plus, au nom de la "protection juridique", on nous reproche notre processus de nationalisation de l'eau, du gaz et des télécommunications réalisés le Jour des travailleurs. Je demande, dans ce cas : où est la "sécurité juridique" pour nos femmes, adolescents, enfants et travailleurs qui recherchent un horizon meilleur en Europe ?

    Promouvoir d'un côté la liberté de circulation des marchandises et des flux financiers, alors qu'en face nous voyons des emprisonnements sans jugement pour nos frères qui ont essayé de circuler librement... Ceci est nier les fondements de la liberté et des droits démocratiques.

    Dans ces conditions, si cette "directive retour" devait être approuvée, nous serions dans l'impossibilité éthique d'approfondir les négociations avec l'Union européenne et nous nous réservons le droit d'imposer aux citoyens européens les mêmes obligations de visas qui nous ont été imposées le 1er avril 2007, selon le principe diplomatique de réciprocité. Nous ne l'avions pas exercé jusqu'à maintenant, attendant justement des signaux positifs de l'UE.

    Le monde, ses continents, ses océans, ses pôles, connaissent d'importantes difficultés globales : le réchauffement global, la pollution, la disparition lente mais sûre des ressources énergétiques et de la biodiversité alors qu'augmentent la faim et la misère dans tous les pays, fragilisant nos sociétés. Faire des migrants, qu'ils soient sans papier ou non, les boucs émissaires de ces problèmes globaux, n'est en rien une solution. Cela ne correspond à aucune réalité. Les problèmes de cohésion sociale dont souffre l'Europe ne sont pas la faute des migrants, sinon le résultat du modèle de développement imposé par le Nord, qui détruit la planète et démembre les sociétés des hommes.

    Au nom du peuple de Bolivie, de tous mes frères du continent et des régions du monde comme le Maghreb et les pays de l'Afrique, je fais appel à la conscience des dirigeants et députés européens, des peuples, citoyens et militants d'Europe, pour que ne soit pas approuvée le texte de la "directive retour". Telle que nous la connaissons aujourd'hui, c'est une directive de la honte. J'appelle aussi l'Union européenne à élaborer, dans les prochains mois, une politique migratoire respectueuse des droits de l'Homme, qui permette le maintien de cette dynamique profitable pour les deux continents, qui répare une fois pour toutes l'énorme dette historique, économique et écologique que les pays d'Europe ont envers une grande partie du Tiers-Monde, et qui ferme définitivement les veines toujours ouvertes de l'Amérique latine. Vous ne pouvez pas faillir aujourd'hui dans vos "politiques d'intégration" comme vous avez échoué avec votre supposée "mission civilisatrice" du temps des colonies.

    Recevez tous, autorités, eurodéputés, camarades, un fraternel salut depuis la Bolivie. Et en particulier notre solidarité envers tous les "clandestins".

    Evo Morales Ayma

    Président de la République de Bolivie (traduction - Juin 2008)


    1 commentaire
  • Reçu aujourd'hui par courriel, ce communiqué de l'Agence France Presse, que nous relayons dans la rubrique "NO COMMENT".

     

    Conférence européenne sur l'intégration
    à Vichy (Allier)
    les 3 et 4 novembre

    Le 05/06/2008 à 20:54

    Une conférence européenne sur l'intégration se tiendra à Vichy (Allier) les 3 et 4 novembre, dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, a annoncé jeudi le ministre de l'Immigration et de l'Intégration, Brice Hortefeux.

    Quelque 200 participants, dont les ministres allemands et belges de l'Intérieur, sont attendus dans la cité thermale, a indiqué le ministre, lors d'un point presse à la mairie de Vichy.

    Cette conférence sur l'intégration sera la troisième sur ce thème, après celles organisées à Groningue (Pays-Bas) en 2004 et à Potsdam (Allemagne) en 2007, a souligné M. Hortefeux.

    "Sur le fond, il ne s'agira pas d'imposer un modèle français de l'intégration puisque la politique d'intégration menée par la France depuis des décennies est globalement un échec", a affirmé M. Hortefeux.

    "Ce sera l'occasion d'échanger des expériences entre pays européens sur la langue, la famille, l'école, l'accès à l'emploi, le logement, des thèmes qui conditionnent l'intégration", a expliqué le ministre.

    La conférence sera également consacrée aux "valeurs européennes communes qui pourront être retenues à l'échelon européen comme valeurs d'intégration", a poursuivi M. Hortefeux, conseiller régional d'Auvergne.

    Le maire (UMP) de Vichy Claude Malhuret s'est félicité du choix de la cité thermale et a souligné "l'importance que revêt à titre symbolique" la tenue de cette conférence dans sa ville.

    "Depuis 63 ans, c'est-à-dire depuis 1945, aucune conférence internationale, aucune conférence importante ne s'est jamais tenue à Vichy", a-t-il souligné. Il a évoqué "le combat" des Vichyssois pour que "l'opprobe de cette période ne concerne pas la ville de Vichy mais l'Etat français".



    © 2008 AFP

     


    1 commentaire
  • Il est toujours question de la descente de plus de 150 gendarmes au Hanoul, à Saint-Denis.

    Nous posions la question de savoir ce qu'ils y cherchaient, il y a quelques jours. Ils avaient emmenés 5 personnes, pour des vérifications un peu plus poussées.

    Les cinq personnes ont été libérées, avant l'expiration du délai de 24 heures. Cela veut dire qu'il n'y avait aucune raison de les garder. Cela veut dire qu'on s'était trompé sur elles, croyant qu'elles auraient été impliquées dans des vols en bande organisée.

    Mais ça veut dire aussi, et peut-être surtout, que cette farce n'avait pas lieu d'être. Dans une démocratie, on n'envoie pas des troupes de gendarmes armées jusqu'aux dents et en pare-balles chez des gens pour chercher des délinquants qui n'y sont pas. Et on ne profite par de l'occasion pour ficher les gens à tour de bras.

    Et pour ceux que la démocratie n'intéresse pas, si tant est que parmi les lecteurs de ce blog il y en a, dans une entreprise on n'investit pas sans réfléchir, car sinon on fait faillite. Et ce convoi de plus de 150 gendarmes coûte de l'argent.

    Et pour ceux qui ne sont intéressés ni par la démocratie, ni par l'économie, toujours s'il y a des visiteurs dans ce cas de figure, pendant que les gendarmes cherchent des innocents, des criminels courent dans les rues.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique