• Faire de l'angélisme à l'égard des Rroms c'est parfois aussi dommageable qu'être raciste contre eux. A « La voix des Rroms », nous savons bien cela. Nous parlons donc "cash", et on déballe tout! Voilà, pour commencer, répondons à la question: Y a-t-il des liens entre les Rroms et la Mafia?

    OUI, il y a certainement des liens entre des Rroms et la Mafia. Et là, on parle de la vraie Mafia, c'est pourquoi on met le mot en majuscule. Ce sont des liens, somme toute, simples. Des sortes de contrats à durée indéterminée, qui peuvent se terminer à l'improviste, sans dédommagement. Vous pensez bien... Et puis, la fin du contrat entre la Mafia et les Rroms, dépend surtout d'autres contrats, tout aussi oraux et opaques, avec d'autres. Avec des « gens bien », du genre autorités institutionnelles.

    Voilà, c'est dans ce jeu tripartite Mafia-Rroms-Institutions qu'on peut trouver des explications à certains événements en Italie. Un criminologue en détaille un certain nombre et pose des questions intéressantes dans une tribune que vous pouvez lire ici.

    Nous, on en a juste une, de question : dans le triangle Mafia-Rroms-Institutions, qui est dans la meilleure position de force ? Evidemment, on peut d'ores et déjà éliminer les Rroms, qui y font figure de vrais minables. La preuve, même pour ramasser des ordures ils doivent payer le pizzo (impôt mafieux) !!! BANDE DE NUUUUUULS ! Mais la question garde encore sa pertinence en ce qui concerne la Mafia et les Institutions... enfin, si l'on considère qu'en l'occurrence ce sont deux choses bien distinctes, ce qui ne va pas de soi.

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  • Silvio Berlusconi est en train de faire voter une loi lui assurant l'immunité judiciaire pendant la durée de son mandat. Cela peut paraître choquant, mais ça ne l'est pas tellement. Généralement, les chefs d'Etat jouissent de l'immunité judiciaire. Seulement voilà, Berlusconi qualifie les juges de "métastases de la démocratie". Donc la démocratie serait un cancer.

    Rien d'étonnant. Regardez le billet ci-dessous et vous aurez compris que le semblant de démocratie en Italie vit ses dernières heures, puisque prendre les empreintes digitales de tous les Rroms pour les ficher est possible.  


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  • On dit "tout va bien mon capitaine", généralement, mais bon... on peut changer la formule pour une fois.

    En bref:

    1. Quasiment tout le monde, surtout parmi les politiques, s'accorde pour dire que le communautarisme est dangereux pour la République et qu'il faut le combattre.

    2. Hier soir, un adolescent a été agressé dans le 19e arrondissement de Paris. Issu d'une famille juive très pratiquante, il portait une kippa. Le CRIF, mais pas seulement lui, considèrent qu'il s'agit d'une agression antisémite. L'événement est en tout cas mentionné partout dans les médias;

    3. L'élection d'un nouveau grand rabbin de France a été elle aussi très médiatisée.

    4. L'élection du président du conseil représentatif du culte musulman, aussi.

    Voilà... il ne doit pas y avoir de lien entre ces quatre points, si? Ben non, allons... pas de communautarisme dans notre chère République!


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  • Communiqué FCPE / FERC-CGT / GISTI / LDH / RESF / SNES-FSU

    Éducation civique
    Vers un apprentissage de la xénophobie ?


    Les organisations signataires ont pris connaissance avec la plus grande inquiétude des projets de nouveaux programmes d'éducation civique pour le collège sur lesquels le ministère de l'Education nationale a récemment consulté les enseignants concernés.

    Elles s'émeuvent en particulier de lire, dans la partie du programme de 3e consacrée à la nationalité et la citoyenneté, un thème ainsi libellé : « La diversité de la population sur le territoire national est prise en compte en faisant apparaître (...) : – la nature des droits civils, économiques et sociaux accordés à tous les habitants régulièrement installés sur le territoire national »

    Cette formulation accrédite l'idée que les étrangers qui ne sont pas régulièrement installés sur le territoire ne bénéficieraient pas de droits civils, économiques et sociaux. Or, comme l'ont rappelé à de multiples reprises les tribunaux et comme essaient de le faire savoir les associations de défense des droits de l'Homme et les syndicats, les droits fondamentaux s'appliquent à tous, y compris aux étrangers sans papiers.

    Ceux-ci peuvent notamment faire valoir leurs droits à la scolarité, aux soins, au mariage...
    [1]. Les grèves récentes de travailleurs sans-papiers sont aussi venues rappeler que le Code du travail doit leur être appliqué.

    Bien sûr la politique de quotas d'expulsions et d'« immigration choisie » conduit chaque jour le gouvernement à bafouer ces principes tandis que ces dernières années se sont multipliées les politiques tendant à réduire les droits de tous les étrangers. Il est particulièrement choquant que le gouvernement, dont les actions en la matière ont été censurées à plusieurs reprises devant les juridictions nationales et européennes, tente d'accréditer auprès des jeunes collégiens l'idée selon laquelle ces politiques circonstancielles et négatrices de ses engagements internationaux auraient des fondements philosophiques universels.

    Les organisations signataires ne resteront pas sans réagir devant ce qui leur apparaît comme un nouvel usage scolaire de la problématique de l'identité nationale dans ce qu'elle a de plus pernicieux. Elles seront particulièrement attentives à l'ensemble des nouveaux programmes d'éducation civique et dénonceront fermement toute tentative de transformer l'éducation civique en prosélytisme en faveur d'une vision réductrice de l'immigration et des droits de l'Homme.

    Le 6 juin 2008

     

     

    [1] Voir sur ce point la note pratique du Gisti « Sans papiers mais pas sans droits »,
    téléchargeable ici :
    http://www.gisti.org/IMG/pdf/np_sans-pap-pas-sans-droits_4.pdf

     

     


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  • Un enfant français et sa mère de nationalité marocaine
    interdits d'entrée en France depuis 4 ans.
    Signez la pétition

    Le gouvernement français refuse depuis plusieurs années la délivrance d'un visa à Zakia, ressortissante marocaine veuve d'un français et mère d'un enfant français âgé de 4 ans.
    Zakia, de nationalité marocaine, s'est mariée le 12 juillet 2003 au Maroc avec Abdel-Ilah MRABTI, un ressortissant français. Le couple demande au consulat de France la transcription du mariage sur les registres de l'état civil pour obtenir un livret de famille. La procédure s'éternise car le consulat suspecte un mariage blanc et saisit le Procureur de Nantes pour enquête.
    Ne supportant pas la séparation avec Zakia, Abdel-Ilah loue un appartement au Maroc et la rejoint le plus souvent possible, lorsque son travail le lui permet. Le 12 mai 2004, un enfant naît de leur union. Le 18 juillet 2005 un drame se produit. Abdel-Ilah décède d'un accident de voiture au cours d'une de ses visites à Zakia au Maroc. Un an plus tard, en juillet 2006, la veuve obtient enfin la transcription de son mariage, après deux ans d'attente.

    Dès l'obtention du livret de famille, Zakia dépose une demande visa pour la France afin de venir y vivre avec son enfant qui possède la nationalité française. Elle reçoit un premier refus non motivé et dépose dans les semaines qui suivent une nouvelle demande. En avril 2007, un second refus, motivé cette fois, lui est adressé. Le consulat estime qu'elle ne participe pas à l'entretien et à l'éducation de son enfant qu'elle élève pourtant depuis sa naissance ! Le 24 avril 2008, la commission de recours contre les refus de visa confirme la décision du consulat en évoquant « un risque migratoire ».

    Faute d'avoir obtenu la transcription rapide de leur mariage, Abdel-Ilah et Zakia n'ont jamais pu mener une vie familiale en France. En raison des refus de visa répétés opposés à sa mère par le gouvernement français, leur enfant, actuellement âgé de quatre ans et citoyen français, ne connaît toujours pas la France et se voit refuser le droit de grandir dans son propre pays.

    Nous, signataires de la pétition, dénonçant avec vigueur le refus du gouvernement français de permettre à Zakia de venir vivre en France pour y élever son enfant de nationalité française.
    Nous exigeons la délivrance immédiate d'un visa en sa faveur.

    Signez la pétition
    L'évolution de la situation vous sera indiquée sur cette même page

    Rappel : le rapport d'observation "Peu de meilleur et trop de pire" publié le 17 avril 2008, est toujours disponible. Il permet de prendre la mesure des difficultés administratives et des drames familiaux que rencontrent les couples mixtes dans notre pays. Vous pouvez le télécharger gratuitement ou le commander et vous soutiendrez ainsi financièrement le collectif des "Amoureux au ban public".
    Plus d'informations sur le rapport


    Le Mouvement des "Amoureux au Ban Public"

    Se marier, vivre en couple et fonder une famille sont des droits fondamentaux garantis par la Constitution et les Conventions internationales protectrices des droits de l'homme.
    En France pourtant, des milliers de couples mixtes sont privés de ces droits ou doivent, pour y accéder, lever de nombreux obstacles et subir bien des humiliations. En effet, le durcissement continu des lois sur l'immigration et des pratiques administratives produit des situations inadmissibles : multiplication des procédures d'opposition à mariage, difficultés pour obtenir la transcription des unions célébrées à l'étranger, multiplication des refus de visa ou de titres de séjour, éloignement des étrangers en situation irrégulière mariés ou sur le point de se marier à des français, enquêtes de police sur la communauté de vie ne respectant pas les règles élémentaires de déontologie, d'objectivité et de respect des personnes auditionnées, non reconnaissance du droit au séjour des couples mixtes vivant hors mariage....
    A l'initiative de la CIMADE, des collectifs de couples mixtes se sont réunis au sein du mouvement des « Amoureux au ban public » pour assurer la défense collective du droit à une vie familiale...

    Visitez le site des amoureux au ban public http://amoureuxauban.net


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