• Il est toujours question de la descente de plus de 150 gendarmes au Hanoul, à Saint-Denis.

    Nous posions la question de savoir ce qu'ils y cherchaient, il y a quelques jours. Ils avaient emmenés 5 personnes, pour des vérifications un peu plus poussées.

    Les cinq personnes ont été libérées, avant l'expiration du délai de 24 heures. Cela veut dire qu'il n'y avait aucune raison de les garder. Cela veut dire qu'on s'était trompé sur elles, croyant qu'elles auraient été impliquées dans des vols en bande organisée.

    Mais ça veut dire aussi, et peut-être surtout, que cette farce n'avait pas lieu d'être. Dans une démocratie, on n'envoie pas des troupes de gendarmes armées jusqu'aux dents et en pare-balles chez des gens pour chercher des délinquants qui n'y sont pas. Et on ne profite par de l'occasion pour ficher les gens à tour de bras.

    Et pour ceux que la démocratie n'intéresse pas, si tant est que parmi les lecteurs de ce blog il y en a, dans une entreprise on n'investit pas sans réfléchir, car sinon on fait faillite. Et ce convoi de plus de 150 gendarmes coûte de l'argent.

    Et pour ceux qui ne sont intéressés ni par la démocratie, ni par l'économie, toujours s'il y a des visiteurs dans ce cas de figure, pendant que les gendarmes cherchent des innocents, des criminels courent dans les rues.


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  • Hier, tôt le matin, plus de 150 gendarmes ont encerclé le terrain du Hanul à Saint-Denis, terrain qui fait l'objet d'une convention d'occupation avec la municipalité. Selon le représentant de la gendarmerie nationale sur place, ils agissaient dans le cadre d'une commission rogatoire d'un juge d'instruction de Meaux. Cependant, le fichage systématique avec prises de photos individuelles auquel se sont livré les gendarmes laisse perplexe quant aux motivations de cette descente, qui s'est soldée par quatre arrestations.

    Hier vers 8 heures du matin, un membre de l'association « La voix des Rroms » résidant sur le terrain du Hanul à Saint-Denis a constaté un déploiement important de forces de la gendarmerie, d'une ampleur telle qu'il pouvait suggérer une expulsion. Arrivé sur les lieux peu de temps après, le porte-parole de l'association s'est vu interdire l'accès au site par les gendarmes en ces termes : « l'accès est interdit à toute personne extérieure ». Les gendarmes n'ont pas su répondre à la question « comment vous savez que je n'y habite pas ? », mais on peut imaginer – je ne suis pas sombre de peau, je suis vêtu à l'occidentale, oreillette bluetooth à l'oreille et  cartable à la main... tout ça est bien loin du stéréotype du « romanichel malfrat ».

    Un père de famille passe par là quelques minutes plus tard. Il vient d'emmener son fils à l'école. Il a pu sortir, après que les gendarmes l'ont photographié et relevé son identité. Interrogé, il dit que tout le monde a dû présenter ses papiers avant d'être photographié.

    <script> </script> Nous ne savons pas ce qu'il se passe à l'intérieur. De l'autre côté, un certain nombre de journalistes, alertés par nos soins, sont interdits d'accès eux aussi, mais ils peuvent poser des questions au responsable de l'opération, qui donne le nom de la magistrate de Meaux ayant délivré la commission rogatoire pour cette opération.

    Pour cette opération... Quelle opération exactement ?

    Il est dans le pouvoir de la police et de la gendarmerie, dans le cadre défini par les juges, de procéder à des recherches de personnes suspectées d'infraction. Or, ce n'est pas la première fois qu'il y a des descentes spectaculaires sans rien au bout. Il y a à peine un an, sur ce même terrain, un scénario similaire a été mis en scène, sauf qu'au lieu du fichage, il y a eu de la brutalité. Tout cela pour chercher un jeune qui avait enlevé une fille, sans le trouver. En fin de compte, c'est le jeune lui-même qui a trouvé les policiers dans leur commissariat pour leur expliquer un différend familial, bien loin de toute idée d'enlèvement (Le Monde, 12 janvier 2007).

    Aujourd'hui, les quelques 150 gendarmes ne sont pas repartis bredouille. Vers 10h30, ils ont emmené quatre personnes, dont une femme. Nous ne savons pas de quoi elles sont suspectées.

    En revanche, une chose paraît bien plus suspecte : le fichage de toutes les personnes sur place, à quelques exceptions près. Une telle mesure a-t-elle pu être ordonnée par le juge d'instruction dans le cadre de sa commission rogatoire ? Cela semble difficilement envisageable d'un point de vue juridique.


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  • NAPOLI: LA POLICE SCIENTIFIQUE DEMENT, "LA PETITE TSIGANE N'EST PAS ANGELA CELENTANO"

    Napoli, 4 fév. - (Adnkronos) - La police scientifique du cabinet régional de la Campania a démenti à l'agence ADNOKRONOS la nouvelle selon laquelle la fillette retrouvée dans un camp de nomades serait Angela Celentano. La fillette avait disparu le 10 août 1996 alors qu'elle se trouvait avec sa famille dans un gîte sur le Mont Faito. La nouvelle publiée aujourd'hui au quotidien "Il Matino", selon laquelle une petite tsigane de 15 ans pourrait être Angela n'a pas été confirmée par les examens menés par la police scientifique, qui ont exclu cette possibilité.

    A ce rythme déchaîné, ne vous étonnez plus si un jour une autre nouvelle tombe, mettant sur le dos des Rroms la crise des poubelles à Naples! 


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  • L'association «La voix des Rroms » propose de collaborer avec des étudiants pour la réalisation des expositions, ainsi que des débats, des projections de films, et l'organisation de concerts et de fêtes dans le cadre des activités autour du <st1:PersonName>8 avril</st1:PersonName>, Journée Mondiale des Rroms.

    Votre mission sera la mise en forme des expositions et/ou l'organisation des scenes artistiques (musique, danses etc.). Votre dynamisme et vos connaissances en photoshop, in design ou autres techniques seront les avantages que vous nous apporterez. Sinon, vous pouvez aussi bien vous former dans notre association. Votre rôle sera de définir, en collaboration avec les équipes de travail en place, la charte graphique des expositions et de la mettre en œuvre.

    Le travail s'effectuera sur <st1:City><st1:place>Paris</st1:place></st1:City> et pourra faire l'objet d'une convention de stage, si vous le souhaitez.

    Pour plus d'informations, contactez-nous par e-mail : lavoixdesrroms@gmail.com


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  • Suite au billet publié hier, où on faisait état de notre crainte de voir l'antitsiganisme monter, voici que nous ne sommes pas des paranoïaques, ni des manipulateurs de craintes instictives des foules, comme beaucoup de politiciens depuis quelques années.

    Sur le site "France Blanche" , dont le nom ne laisse pas de doute quant à l'idéologie qui le guide, voyez déjà comment on interprète les "retours volontaires".

    Ceux qui gouvernent ne sont peut-être pas des extrêmistes, mais leur manière de gouverner alimentent bien en eau le moulin des fascistes.  


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