• Aujourd'hui, ça fait une semaine depuis que les Rroms ont manifesté contre les expulsions massives dont ils font l'objet, en parfaite violation du droit.

    Il y a une semaine, les policiers nous ont dit qu'il n'y avait personne au ministère de l'immigration pour nous recevoir. Mensonge éhonté d'un ministère qui n'a pas de courage. Mensonge, parce qu'on ne peut pas croire qu'un ministère soit complètement vide de ses fonctionnaires. Certes les fonctionnaires ont droit au week-end, mais pas l'Etat. Il y a toujours au moins un conseiller de permanence dans tout ministère, à n'importe quel moment.

    Puis, aujourd'hui nous avons la preuve que c'était bien un mensonge, puisque nous avons déposé une demande de rendez-vous qui, selon le chef du service de sécurité du ministère, serait sur le bureau du directeur du cabinet du ministre dès lundi 3 décembre (voir photo de cette lettre ci-dessous). Le ministère est-il resté vide toute cette semaine aussi? Mais alors qui s'occupe des rafles? Qui s'occupe de la réalisation de l'objectif chiffré de 25000 expulsions?

    Un mot vient à l'esprit face à ce silence: Honte!


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  • De Jacques Sigot, en date du 29/11/2007

    Décès de Poulouche, de son vrai nom Jean-Louis Bauer, président de l'Union Nationale des Victimes et des Familles des Victimes Tsiganes.

    Il a connu avec sa mère les camps de Mérignac (Gironde) internés été 1940, Poitiers, Montreuil-Bellay (du 27 décembre 1943 au 16 janvier 1945) et Jargeau (de janvier au 23 décembre 1945). Son père et un oncle, déportés pour aller travailler en Allemagne par la préfecture de la Vienne dans le cadre de la Relève Forcée, instituée en septembre 1942, ont disparu dans les camps nazis. Sa mère se prénomait Redcha.

    Poulouche allume la flamme du Souvenir sur le site de l'ancien camp de Montreuil-Bellay en avril 2005 lors de la cérémonie annuelle en hommage aux victimes tsiganes de la Seconde Guerre mondiale. Cliché © J. Sigot.

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    Voici la lettre que nous avons remis au 1er décembre au chef du service de sécurité du Ministère de l'immigration, de l'intégration et de l'identité nationale, à l'attention du ministre. A ce jour, nous n'avons pas eu de réponse. Nous attendrons encore... un peu...


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  • Nous étions plus de 300 à manifester hier contre les expulsions des Rroms de Roumanie et Bulgarie ainsi que pour leur droit au travail. CLIQUEZ ICI pour voir une video.


    Arrivés à proximité du ministère de l'immigration, de l'intégration et de l'identité nationale, nous avons demandé à être reçus, mais sans succès.

    On nous a répondu qu'il n'y avait personne dans ce ministère à part les agents de sécurité. Il n'est pas croyable qu'il n'y ait eu personne pour nous recevoir:

    D'abord, parce qu'il existe un principe fondamental DE CONTINUITE DE L'ETAT, qui veut que les services de l'Etat soient toujours en fonctionnement.

    Ensuite, parce qu'on sait qu'avec le travail intensif de ce ministère en cette fin d'année (pour atteindre les 25.000 expulsions), on ne peut pas se permettre des week-ends pour tous les fonctionnaires.

    Face à cette fermeture, dans un premier temps les Rroms ont fortement suggéré de rester planqués là jusqu'à ce qu'une délégation soit reçue. Nous avons fait part de cette position aux forces de police présentes et demandé qu'un d'entre nous aille jusqu'au ministère (à environ 200 m de l'endroit) et vérifier directement. C'est qu'il nous semble pour le moins étrange que l'IDENTITE NATIONALE, tellement voulue par les dirigeants actuels, soit enfermée seule dans les bâtiments du ministère qui lui est dédié, sous la seule protection policière! Enfin, on ne nous a pas permis d'aller voir. Puis, nous avons écrit une lettre sur place, demandant un entretien au ministre, et là, sous escorte policière et accompagné par les journalistes une personne est allé remettre cette lettre au chef de la sécurité du ministère, à la porte de celui-ci.

    La manifestation s'est dispersée vers 17h30, après que les manifestants soient informés que nous attendrons une réponse à cette lettre et que nous réagirons en conséquence.

     


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