-
Bonjour,
Vous êtes un(e) habitué(e) de notre blog, ou bien vous y êtes tombés par hasard, en surfant sur internet...
Dans un cas comme dans l'autre, savez-vous que cela aurait pu aider financièrement "La voix des Rroms", et jusqu'à quatre associations de votre choix? De plus, vous n'avez pas à débourser de l'argent!
C'est possible grâce à hooseek.com- hooseek est un SuperMoteur Solidaire. Cela signifie que l'on peut faire la même recherche internet sur Google, Yahoo et Live, et cela en un seul clic.
- hooseek innove et met fin à la "Page Suivante". Le SuperMoteur charge automatiquement les 20 résultats d'après par le biais de son ascenseur universel, le Seeker.
- hooseek est un site Solidaire car chaque recherche rapporte de l'argent aux associations que vous sélectionnez.
Voilà. C'est tout simple, cela se passe en 2 clics:
1. Vous choisissez de soutenir LA VOIX DES RROMS en surfant utile avec hooseek
2. Vous faites de hooseek votre moteur de recherche par défaut.
Commencez par cliquer ICI
Et sur le site, vous pouvez faire de hooseek.com votre page d'accueil, la recommander à vos amis et plein d'autres possibilités pour faire jouer l'internet solidaire.
votre commentaire -
Un enfant français et sa mère de nationalité marocaine
interdits d'entrée en France depuis 4 ans.
Signez la pétitionLe gouvernement français refuse depuis plusieurs années la délivrance d'un visa à Zakia, ressortissante marocaine veuve d'un français et mère d'un enfant français âgé de 4 ans.
Zakia, de nationalité marocaine, s'est mariée le 12 juillet 2003 au Maroc avec Abdel-Ilah MRABTI, un ressortissant français. Le couple demande au consulat de France la transcription du mariage sur les registres de l'état civil pour obtenir un livret de famille. La procédure s'éternise car le consulat suspecte un mariage blanc et saisit le Procureur de Nantes pour enquête.
Ne supportant pas la séparation avec Zakia, Abdel-Ilah loue un appartement au Maroc et la rejoint le plus souvent possible, lorsque son travail le lui permet. Le 12 mai 2004, un enfant naît de leur union. Le 18 juillet 2005 un drame se produit. Abdel-Ilah décède d'un accident de voiture au cours d'une de ses visites à Zakia au Maroc. Un an plus tard, en juillet 2006, la veuve obtient enfin la transcription de son mariage, après deux ans d'attente.
Dès l'obtention du livret de famille, Zakia dépose une demande visa pour la France afin de venir y vivre avec son enfant qui possède la nationalité française. Elle reçoit un premier refus non motivé et dépose dans les semaines qui suivent une nouvelle demande. En avril 2007, un second refus, motivé cette fois, lui est adressé. Le consulat estime qu'elle ne participe pas à l'entretien et à l'éducation de son enfant qu'elle élève pourtant depuis sa naissance ! Le 24 avril 2008, la commission de recours contre les refus de visa confirme la décision du consulat en évoquant « un risque migratoire ».
Faute d'avoir obtenu la transcription rapide de leur mariage, Abdel-Ilah et Zakia n'ont jamais pu mener une vie familiale en France. En raison des refus de visa répétés opposés à sa mère par le gouvernement français, leur enfant, actuellement âgé de quatre ans et citoyen français, ne connaît toujours pas la France et se voit refuser le droit de grandir dans son propre pays.
Nous, signataires de la pétition, dénonçant avec vigueur le refus du gouvernement français de permettre à Zakia de venir vivre en France pour y élever son enfant de nationalité française.
Nous exigeons la délivrance immédiate d'un visa en sa faveur.
Signez la pétition
L'évolution de la situation vous sera indiquée sur cette même page
Rappel : le rapport d'observation "Peu de meilleur et trop de pire" publié le 17 avril 2008, est toujours disponible. Il permet de prendre la mesure des difficultés administratives et des drames familiaux que rencontrent les couples mixtes dans notre pays. Vous pouvez le télécharger gratuitement ou le commander et vous soutiendrez ainsi financièrement le collectif des "Amoureux au ban public". Plus d'informations sur le rapport
Le Mouvement des "Amoureux au Ban Public"Se marier, vivre en couple et fonder une famille sont des droits fondamentaux garantis par la Constitution et les Conventions internationales protectrices des droits de l'homme.
En France pourtant, des milliers de couples mixtes sont privés de ces droits ou doivent, pour y accéder, lever de nombreux obstacles et subir bien des humiliations. En effet, le durcissement continu des lois sur l'immigration et des pratiques administratives produit des situations inadmissibles : multiplication des procédures d'opposition à mariage, difficultés pour obtenir la transcription des unions célébrées à l'étranger, multiplication des refus de visa ou de titres de séjour, éloignement des étrangers en situation irrégulière mariés ou sur le point de se marier à des français, enquêtes de police sur la communauté de vie ne respectant pas les règles élémentaires de déontologie, d'objectivité et de respect des personnes auditionnées, non reconnaissance du droit au séjour des couples mixtes vivant hors mariage....
A l'initiative de la CIMADE, des collectifs de couples mixtes se sont réunis au sein du mouvement des « Amoureux au ban public » pour assurer la défense collective du droit à une vie familiale...Visitez le site des amoureux au ban public http://amoureuxauban.net
votre commentaire -
La Suisse est un pays développé, on le sait. Entre autres choses, elle dispose d'un portail d'information de l'administration fédérale, qui est en fait le gouvernement. Voici la présentation de ce portail, une très bonne initiative d'ailleurs, qui donne accès à un ensemble très complet d'informations:
www.news.admin.ch est le portail d'information de l'administration fédérale, qui donne accès aux communiqués et exposés de la Chancellerie fédérale, des départements et de leurs services. L'offre comprend notamment un agenda, un formulaire d'abonnement aux informations par messages électroniques et des flux RSS.
www.news.admin.ch ne s'adresse pas aux seuls journalistes, mais à tout public intéressé aux actualités politiques et administratives. L'abonnement peut être configuré pour des publics cibles spécifiques à certains services.
Le portail est géré par la Chancellerie fédérale. Les contenus proviennent des services concernés.Donc, c'est bien un site officiel.
Dans un communiqué, tout aussi officiel, intitulé "Remaniement des accords de réadmission conclus avec la Roumanie et la Bulgarie", on peut lire entre autres:
"A aucun moment, une « réglementation spéciale » pour la Roumanie, concernant les Roms, n'a été évoquée au cours des pourparlers. Une telle clause serait d'ailleurs incompatible avec le principe constitutionnel suisse de non-discrimination. En revanche, l'accord simplifie le rapatriement des personnes qui séjournent clandestinement dans notre pays."
Tiens donc...
1. On a la nette impression que l'impossibilité de négocier une "réglementation spéciale" concernant les Rroms est ressentie comme un mal nécessaire que ce serait le principe constitutionnel suisse de non-discrimination. Que peut-il se cacher derrière ça? Peut-être une envie de modifier la constitution pour supprimer ce principe "en ce qui concerne les Rroms"?
2. La phrase suivante commence avec "En revanche", ce qui indique clairement qu'elle est à mettre en lien avec ce qui précède, si des fois la mise en forme du communiqué (ces phrases se suivant dans le même paragraphe) ne suffisait pas pour comprendre. Donc, puisque ce malheureux principe de non-discrimination n'a point permis une "réglementation spéciale" pour les Rroms, on a simplifié par cet accord le rapatriement des personnes qui séjournent clandestinement en Suisse. Ah ah... mais qui seraient donc ces Roumains qui résideraient clandestinement en Suisse? D'ailleurs comment illégalement? Et voilà, tant pis pour ce principe à la con de non-discrimination, qu'il reste, puisque de toute façon c'est trop compliqué pour modifier une constitution, surtout sur ce thème là. On a trouvé le moyen légal pour expulser quand même les tsiganes. On décrète qu'ils sont clandestins, et hop! Ce n'est pas parce qu'ils sont Rroms, non, c'est parce qu'ils sont clandestins qu'on les expulse, comme le prévoit l'accord de réadmission.
Comment c'est étrange, cet air de "déjà vu"... Il y avait un autre pays qui faisait un peu dans le même genre... comment se fait-il que son nom m'échappe? Ben oui, un pays où les Roumains n'étaient jamais dérangés, alors que les Rroms étaient raflés par centaines et mis dans des autocars pour être immédiatement renvoyés... Tant pis, le nom m'échappe, mais par contre, je sais que dans ce pays là, ce n'est pas fini, ça continue encore.
votre commentaire -
Si vous êtes un habitué de notre blog, vous vous demandez peut-être comment se fait-il que nous n'ayons pas dit un mot sur ce qui s'est passé à Draguignan. C'est que nous avons préféré attendre pour traiter le sujet avec la sérénité nécessaire.
Les faits :
Joseph Guerdner était un jeune homme de 27 ans, marié, trois enfants et vivait à Brignoles. Faisant l'objet d'un contrôle judiciaire, il s'était rendu à la gendarmerie pour un pointage. Les gendarmes profitent de cette venue pour le mettre en garde à vue, car ils le soupçonnent d'avoir participé à un vol avec séquestration. On ne saura jamais si Joseph Guerdner avait été effectivement impliqué dans ce vol. En effet, le soir du vendredi 23 mai, alors qu'il est gardé à vue, il est autorisé à fumer une cigarette dans le couloir. Là, profitant d'une coupure de courant, il saute par la fenêtre, menotté, et tente de fuir. Un gendarme, dont le nom n'est mentionné nulle part, lui tire dessus à sept reprises. Joseph réussit à escalader un grillage, à entrer dans la cour d'une école à proximité et à grimper sur un arbre. Nous ne savons pas à quel moment les coups de feu ont été partis.
La ministre de l'intérieur, Michelle Alliot-Marie, suspend le gendarme de ses fonctions et ordonne une enquête administrative. Les proches de Joseph Guerdner ont manifesté leur colère devant la gendarmerie, où trois véhicules ont été incendiés.
Le gendarme est aussi arrêté et placé en garde à vue pour homicide volontaire. Lors de son placement en garde à vue, le procureur de la République a justifié cette mesure par Des syndicats de police et de gendarmes ont exprimé leur soutien au gendarme. Les collègues du gendarme ont préparé une manifestation pour le soutenir. Cette manifestation n'a pas lieu, sur les conseils de leur hiérarchie et du père du gendarme mis en cause, lui aussi gendarme à la retraite. Les juges d'instruction requalifient les faits en « coups ayant entrainé la mort sans l'intention de la donner ».
Un gendarme a-t-il le droit de tirer sur un fugitif ?
L'utilisation par les gendarmes de leurs armes à feu est régie par une loi du début du 20e siècle, qui leur permet d'ouvrir le feu après sommation, même si leur vie ou celle d'un tiers n'est pas en danger. Cependant, la jurisprudence a considéré que les circonstances dans lesquelles un gendarme peut tirer doivent présenter les caractéristiques de la légitime défense.
Citations et commentaires
Michèle Alliot-Marie : "La mort d'un homme est toujours un drame, qu'elles qu'en soient les circonstances" . MAM a présenté ses condoléances à la famille de la victime et a demandé une enquête interne à la gendarmerie.
<o:p> </o:p>
Parlant de cela, Christian Estrosi dit: "Quand on est un représentant de l'Etat, on doit toujours, avant d'agir ou de parler, être vigilant et veiller à ne pas heurter les acteurs de la sécurité publique ». "Ce qui se passe m'inquiète. Je ne voudrais pas qu'on donne le sentiment de jeter l'anathème sur la gendarmerie nationale". est-ce que la gendarmerie nationale est un seul gendarme, et si oui, est-ce précisément celui qui tire sur le dos d'une personne, soit-elle fugitive d'une garde à vue ? Dans ce cas là, il y a de quoi s'inquiéter, M. Estrosi !
Le Figaro : « Des expertises balistiques et une reconstitution du drame doivent être effectuées. Des examens radiologiques préciseront si la mort de José Guerdner, père de trois enfants, et qui, selon Lionel Escoffier, était déterminé à se soustraire à la garde à vue dont il faisait l'objet, pourrait également avoir été entrainée par son saut de 4,60 mètres d'une fenêtre de la gendarmerie. » - Ils pourraient aussi chercher le taux de cholestérol, tant qu'ils y sont, si ça se trouve il est mort de ça, et les trois balles qui l'ont atteint n'y sont pour rien. Jusqu'ou peut aller le cynisme quand il s'agit de « gens du voyage » ?
<o:p> </o:p>
L'avocat du gendarme, Me Lionel Escoffier : "Il faut savoir qu'à 25 mètres d'où il a sauté se trouvaient des enfants qu'un militaire a fait rentrer. Il faut savoir aussi que dans la zone mitoyenne à la gendarmerie se situe une institution religieuse où il y avait des enfants en internat".
"A ce moment-là, l'intime conviction du gendarme était qu'il y avait absolue nécessité de faire usage de son arme pour stopper l'évadé en tirant dans la nuit vers les membres inférieurs". Oui, sauf que cela s'est passé très tard dans la soirée, à une heure où les enfants dorment et ne sont pas en train de jouer dehors. Puis, l'autopsie a relevé que la balle était entrée au dos de la victime (donc pas aux jambes).
<o:p> </o:p>
Enfin, nous ne citerons pas des commentaires d'internautes, mais vous invitons vivement à les lire sous les articles de presse sur internet. Une écrasante majorité de ces commentaires et d'un antitsiganisme pathologique. Est-ce les modérateurs qui font ce choix, en passant à la trappe les commentaires qui ne sont pas racistes ? Peut-être bien, mais ce n'est pas plus rassurant.
<o:p> </o:p>
Tensions réelles et imaginaires
<o:p> </o:p>
Depuis le début de cette affaire, des gendarmes mobiles ont été appelés en renfort dans la région, par crainte d'échauffourées. Certes, il y en a eu un tout petit peu, le soir qui a suivi le drame. Ceci étant dit, on exagère trop. Ainsi, Le Parisien du 28 mai 2008 titrait « Tensions et émotion chez les gens du voyage », mais à la lecture de l'article, qui comprend de nombreuses citations de la famille de la victime, on ne voit aucun signe de tension.
« Le Post », titre lui « Gitan mort à Draguignan : on se battra jusqu'à la mort », un article où il est question UNIQUEMENT d'un combat en justice.
<o:p> </o:p>
Perspectives
<o:p> </o:p>
Hier soir, le gendarme a été remis en liberté sous contrôle judiciaire et a été évacué par hélicoptère pour des raisons de sécurité.
Aujourd'hui, la famille, les proches et les amis ont accompagné Joseph Guerdner à sa dernière demeure. Suite aux funérailles, ils ont fait une marche silencieuse à Brignoles et à Draguignan. On pouvait lire sur une banderole : « Que justice soit faite ». Aucune violence n'a été commise. Les « gens du voyage » par la grâce de la République française savent se montrer dignes même dans des circonstances où il est très difficile de le rester. Ils gardent encore l'espoir en la justice, même si cet espoir est maigre, comme le disaient certains membres de la famille de Joseph aujourd'hui.
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
<o:p> </o:p>
Espérons seulement que la dignité et le calme de ces gens ne sera pas pris pour manque de courage.
Enfin, nous vous invitons à voir cette vidéo qui reprend les nouvelles des chaines télé sur cette affaire et qui donne quelques explications.
6 commentaires -