• A la lecture de la presse italienne, on se rend compte que beaucoup d'acteurs, tant italiens qu'européens, contestent les mesures annoncées par M. Maroni, ministre de l'Intérieur d'Italie. Ce dernier propose de relever les empreintes digitales de tous les Rroms qui vivent dans des bidonvilles et des camps en Italie, et justifie la mesure par un souci de "protection des mineurs contre l'exploitation dont ils sont victimes". Vous l'aurez compris, c'est surtout une politique fasciste qui, comme le dit à juste titre le Groupe EveryOne, est sans précédent, y compris pendant la seconde Guerre mondiale.

    Reste cependant que dans leurs propos, bon nombre de détracteurs de cette politique prennent pour acquis que les mineurs rroms soient exploités. Est-ce que cela est moins grave?

    A ce rythme, bientôt il ne restera plus aux Rroms qu'à s'armer et à vendre cher leur peau!

    Nous survivrons à cette extermination en marche aussi, fachos de tous bords!

    Nous appelons à la vigilance de tous, car rappelons-le, l'histoire a montré que nous avons toujours été les cobayes des politiques extrémistes. Le Zyklon B, avant d'être utilisé de manière industrielle et massive dans les chambres à gaz, a été testé sur des enfants Rroms de Tchéquie. Maintenant aussi, après le fichage des Rroms, d'autres suivront.

    Disons NON au fascisme!


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  • De Roberto Malini - Italie:

    Le ministre de l'Intérieur a déclaré qu'il avait l'intention de prendre les empreintes digitales des enfants rroms. Ni même Hitler et Mussolini ne sont arrivés jusque là, quand ils ont commencé la persécution des Rroms, ouvrant la voie au Samudaripen, l'extermination d'un demi million de «tsiganes». ''Ce ne sera pas un fichage ethnique, mais un recensement ", a-t-il expliqué. Puis il dit: ''Les parents qui exploitent des enfants en les envoyant demander l'aumône perdront leur autorité parentale." Le ministre profite de l'atmosphère générale d'antiziganisme pour aggraver la persécution des familles rroms. Le devoir d'un État serait plutôt d'aider les parents rroms, en leur donnant les moyens de subsistance et à un logement décent, comme l'exige la Constitution. Les enfants rroms sont réduits à la mendicité, comme leurs mères et leurs pères, de par l'état de pauvreté et d'exclusion dans lequel ils se trouvent précisément à cause du gouvernement persécuteur. L'oppression, la violence institutionnelle, la malnutrition, les maladies et les infections qui touchent des enfants rroms sont les outils par lesquels l'État a mis en œuvre l'extermination des Rroms dans notre pays, un lieu d'horreur et de malversations dans lequel déjà des dizaines de sbires menacent les enfants rroms (combien de témoignages avons- nous recueillis en ce sens ? ils sont trop nombreux. Mais ce n'est pas leurs actes d'intimidation et les menaces qui nous feront taire  cette monstrueuse réalité!). Permettre que les mêmes sbires, les mêmes tortionnaires soumettent les enfants rroms, au-delà des abus, au relevé des empreintes digitales, cela paraît franchement trop. Les antiracistes et antifascistes semblent, depuis un certain temps, réveillés. Nous sommes des dizaines de milliers de personnes. Permettrons-nous cette nouvelle violation des droits de l'enfant? Accepterons-nous que les enfants rroms soient soumis à une pratique qui est sans précédent dans l'histoire des persécutions et du génocide? Non, pas nous. Ne nous laissez pas seuls !


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  • Stelian Covaciu, Rrom et membre du groupe EveryOne, passé à tabac hier soir par deux policiers et menacé pour qu'il se taise

    IL EST EN ETAT GRAVE A L'HOPITAL SAN PAOLO DE MILAN

    GROUPE EVERYONE: "ACTION PUNITIVE, NOUS DEMANDONS L'AIDE URGENTE DE L'EUROPE ET DES MEDIAS INTERNATIONAUX


    Après l'agression dont fut victime le matin du 17 juin Rebecca Covaciu – la jeune fille qui a obtenu le Prix Unicef 2008 pour ses dons artistiques – et de ses proches, hier soir, le 20 juin 2008, une autre agression, encore plus violente et inquiétante, à frappé son père, Stelian Covaciu, missionnaire de l'Eglise Chrétienne Evangélique Pentecôtiste. Stelian, membre du Groupe EveryOne, a été tabassé vers 22 heures par deux policiers en uniforme.

    Gina Covaciu, épouse de Stelian, a appelé encore les dirigeants du Groupe EveryOne qui, avec une responsable de l'association milanaise Naga, ont appelé une ambulance et des forces de police de l'État, qui ont afflué sur les lieux et conduit l'homme, plein de contusions et de traumatismes internes, à l'hôpital Saint-Paul, où a été soumis à des examens et admis.

    Après avoir alerté le Parti radical, qui a recueilli les détails de l'événement d'agir pour protéger les victimes sur le plan politique, le groupe EveryOne a contacté la police centrale pour faire en sorte que les autorités enregistrent la plainte pour agression et mènent une enquête précise. "Quand Gina nous a appelés," – disent les dirigeants du Groupe EveryOne Roberto Malini, Matteo Pegoraro et Dario Picciau, "elle était tellement agitée et désespérée qu'elle avait du mal à tenir des propos compréhensibles. A côté d'elle Stelian se plaignait avec des mots diffus. Lorsque la femme s'est calmée, elle a précisé les détails de l'embuscade. Les fous furieux qui avaient battu, insulté et menacé les Covaciu étaient encore devant eux. Cette fois, cependant, ils étaient sortis d'une voiture de police, en uniforme et armés de matraques. Après la première attaque, la petite Rebecca, une jeune fille très intelligente et intuitive, nous avait déjà dit que les tortionnaires de sa famille portaient des gants similaires à ceux que portent les policiers. Nous avions des soupçons, mais espérions nous tromper. L'hypothèse la plus grave a toutefois été confirmée par les faits et les agents racistes ont encore frappé". Cette fois, cependant, la violence des hommes en uniforme s'est concentré sur Stelian, le chef de famille. Leur action brutale a eu lieu sur la place Tirana, près de la station de Saint-Christophe, où la famille vit dans un refuge de fortune, fait de tissu et de carton. "Les agents ont abordé à l'homme, - poursuivent les dirigeants d'EveryOne, - et ont apostrophé d'un ton menaçant: «Tu reconnais? Tu as fait une erreur à parler avec les journalistes, une erreur que tu ne dois plus répéter». Ensuite ils l'ont roué de coups d'une violence aveugle, à la fois avec des coups de poing et à coups de matraque, le mettant dans un piteux état. Ainsi, alors que Stelian gisait par terre, ils l'ont insulté et menacé: «Ne raconte à personne ou tu auras des problèmes encore plus graves». Lorsque les deux agresseurs se sont éloignés, Gina, les enfants et certains concitoyens ont Stelian l'ont secouru. Il se plaignait et était dans un état de choc évident ». Heureusement, le numéro d'immatriculation de la voiture a été prix et est maintenant entre nos mains.

    Entre-temps, un activiste est arrivé sur place et a recueilli de nombreux témoignages des Roms qui vivent à proximité de la gare de Saint-Christophe, qui confirment les déclarations de Gina Covaciu, selon lesquelles deux policiers en uniforme, descendus d'une voiture de police, étaient les auteurs de l'agression. "Il faut mettre un terme à cette persécution, - concluent les militants. « Nous savons que les policiers sont formés pour la plupart des agents qui fonctionnent selon le Code d'éthique européen. Nous leur lançons un appel à eux aussi, à faire en sorte que les racistes et les violents soient identifiés et poursuivis. Un pays qui se rend coupable d'une injustice similaire, un pays qui accepte tant de violence, tant de cruauté envers un peuple tout entier est un pays barbarisé, un pays qui a perdu le chemin des droits de l'Homme et est proche d'une crise de valeurs grave au point de le rendre comparable à l'Italie de la législation raciale, des matraques, des chemises noires et des trains pour Auschwitz. "


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    Une chose est claire: Le fascisme est en marche et il avance à grands pas.

    Nous nous excusons des erreurs de la journaliste, qui confond "tsiganes", "sinti", et "gens du voyage", mais vous l'aurez compris, il s'agit bien de "tsiganes" dans tous les cas. C'est ainsi que nous sommes appelés dès lors qu'il est question de racisme. Le racisme anti-rrom est bel et bien dirigé vers les "tsiganes", ces "tsiganes sales, voleurs, malfrats, sans foi ni loi, qui ne respectent rien, qui tuent, qui mangent des enfants..."

    En tout cas, la radio suisse romande s'intéresse à cette mobilisation anti-tsigane dans le nord de l'Italie, car en Suisse on parle aussi beaucoup de "tsiganes" ces derniers temps. A chaque fois que les choses vont mal, nous devenons des vedettes. Mais nous sommes un peu rassurés, car ça va mal pour tous, c'est bien pour ça qu'on parle de nous. Evidement, ça va un peu plus mal pour nous, mais bon... nous ne sommes que cobayes dans l'affaire... un peu comme ces enfants rroms de Prague, dont les nazis se sont servis comme cobayes pour tester le "Zyklon B", le gaz qui a tué ensuite des millions de Juifs, de communistes, de résistants, de slaves...

     

     


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  • La Suisse est un pays développé, on le sait. Entre autres choses, elle dispose d'un portail d'information de l'administration fédérale, qui est en fait le gouvernement. Voici la présentation de ce portail, une très bonne initiative d'ailleurs, qui donne accès à un ensemble très complet d'informations:

    www.news.admin.ch est le portail d'information de l'administration fédérale, qui donne accès aux communiqués et exposés de la Chancellerie fédérale, des départements et de leurs services. L'offre comprend notamment un agenda, un formulaire d'abonnement aux informations par messages électroniques et des flux RSS.

    www.news.admin.ch ne s'adresse pas aux seuls journalistes, mais à tout public intéressé aux actualités politiques et administratives. L'abonnement peut être configuré pour des publics cibles spécifiques à certains services.


    Le portail est géré par la Chancellerie fédérale. Les contenus proviennent des services concernés.

    Donc, c'est bien un site officiel.

    Dans un communiqué, tout aussi officiel, intitulé "Remaniement des accords de réadmission conclus avec la Roumanie et la Bulgarie", on peut lire entre autres:

    "A aucun moment, une « réglementation spéciale » pour la Roumanie, concernant les Roms, n'a été évoquée au cours des pourparlers. Une telle clause serait d'ailleurs incompatible avec le principe constitutionnel suisse de non-discrimination. En revanche, l'accord simplifie le rapatriement des personnes qui séjournent clandestinement dans notre pays."

    Tiens donc...

    1. On a la nette impression que l'impossibilité de négocier une "réglementation spéciale" concernant les Rroms est ressentie comme un mal nécessaire que ce serait le principe constitutionnel suisse de non-discrimination. Que peut-il se cacher derrière ça? Peut-être une envie de modifier la constitution pour supprimer ce principe "en ce qui concerne les Rroms"?

    2. La phrase suivante commence avec "En revanche", ce qui indique clairement qu'elle est à mettre en lien avec ce qui précède, si des fois la mise en forme du communiqué (ces phrases se suivant dans le même paragraphe) ne suffisait pas pour comprendre. Donc, puisque ce malheureux principe de non-discrimination n'a point permis une "réglementation spéciale" pour les Rroms, on a simplifié par cet accord le rapatriement des personnes qui séjournent clandestinement en Suisse. Ah ah... mais qui seraient donc ces Roumains qui résideraient clandestinement en Suisse? D'ailleurs comment illégalement? Et voilà, tant pis pour ce principe à la con de non-discrimination, qu'il reste, puisque de toute façon c'est trop compliqué pour modifier une constitution, surtout sur ce thème là. On a trouvé le moyen légal pour expulser quand même les tsiganes. On décrète qu'ils sont clandestins, et hop! Ce n'est pas parce qu'ils sont Rroms, non, c'est parce qu'ils sont clandestins qu'on les expulse, comme le prévoit l'accord de réadmission.

    Comment c'est étrange, cet air de "déjà vu"... Il y avait un autre pays qui faisait un peu dans le même genre... comment se fait-il que son nom m'échappe? Ben oui, un pays où les Roumains n'étaient jamais dérangés, alors que les Rroms étaient raflés par centaines et mis dans des autocars pour être immédiatement renvoyés... Tant pis, le nom m'échappe, mais par contre, je sais que dans ce pays là, ce n'est pas fini, ça continue encore.


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