• Nous avons reçu ce message de l'équipe de l'émission "Là-bas si j'y suis". Malgré la très forte mobilisation pour garder le créneau habituel, l'émission a été déplacée. Nous n'en ferons qu'un seul commentaire, ni pessimiste, ni indifférent: En ces temps où l'espace de liberté se réduit comme une peau de chagrin, l'internet nous sauvera... à moins que d'autres prétextes bidon n'en restreignent l'accès comme il se fait dans certains pays bien connus pour leur niveau de démocratie, du type Chine...


     


    Désolés, « Là-bas » continue !...



    La planche était bien savonnée, les peaux de bananes bien disposées, tout nous poussait vers l'île de Ré ... mais, désolés amis fossoyeurs, « Là-bas » continue !


    Parce que vous êtes 215 972 à avoir répondu à l'appel du 18 juin « Sauvons Là-Bas... ! ».


    Parce que cette pétition en ligne a reçu 10 000 signatures par jour pendant 20 jours, entre le 16 juin et le 09 juillet 2006, sans compter des milliers de soutiens par courrier.


    Parce que le 29 juin, au gymnase Japy à Paris, vous avez fait salle comble, pour acclamer à la fois, Alain Rey, Serge Halimi, Louis Bozon, Florence Aubenas et... « Là-bas», sur la question « Où va France inter ? »


    Parce que cette question reste posée.


    Parce que l'équipe de Là-bas est plus remontée que jamais et parce qu'il y a déjà pas mal de monde à l'ANPE.


    Parce que c'est une année à ne pas aller à la pêche à la ligne.


    Parce que Là-bas, comme une certaine sociologie est un sport de combat.


    Parce qu'il se passe des choses encore plus importantes dans le monde et que nous avons encore envie de les raconter.


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    Refusant tout dialogue et toute proposition, la nouvelle direction de F.I a imposé le déplacement de LBSJS de 17 heures à 15 heures, ce qui revient à amputer cette émission de plus de la moitié de ses auditeurs, la tranche de15 heures étant traditionnellement beaucoup moins écoutée quelle que soit la radio considérée.


    Bien sûr nous ne sommes pas opposés à tout changement. Nous avons fait diverses propositions de déplacements, d'aménagements et de compromis, tout a été rejeté. Alors que l'audience de France Inter est en déclin, il nous semblait important qu'à travers cette forte mobilisation, le message des auditeurs reçoive un écho, il n'en a rien été.


    Là-Bas n'est pas une émission neutre et cette relégation n'est pas neutre surtout au seuil d'une importante échéance électorale . La nouvelle direction de France Inter est offusquée par une telle calomnie . Innocente comme l'agneau qui naît, elle n'a pas l'ombre du début de la moindre arrière pensée de nature politique ou idéologique. Des élections ? Quelles élections ? Des pressions ? Quelles pressions ? La seule et unique mission de nos nouveaux maîtres est de redresser les chiffres d'audience, jurent-ils. Soit. Mais alors pourquoi est-il si urgent de reléguer une équipe qui gagne ?


    Jusque là, les explications médiamétriques de la direction n'ont pas entièrement convaincu les professionnels de la radio, ni les observateurs des médias qui, du Nouvel Observateur au Canard enchaîné, du Monde Diplomatique à Marianne dénoncent normalisation, climat de reprise en main et atteinte au pluralisme. (voir extraits de presse sur le site www.la-bas.org) .


    Pas dupes non plus les 215 972 auditeurs qui ont signé la pétition. Jamais nous n'avions imaginé une telle mobilisation surtout dans cette période de coupe du monde. Par comparaison, la pétition lancée le 25 juin suite au départ de Serge July, directeur de Libération avait au 1 septembre, recueilli 1 762 signatures.


    Mais, face à cette réaction de fond, la direction, droite dans ses bottes, a pris la responsabilité de ne pas entendre ces auditeurs intempestifs. Ce mépris ne manque pas de surprendre au moment où cette même direction affirme n'avoir aucune autre mission sur cette terre que la reconquête des auditeurs perdus.


    Pourtant il s'agit tout simplement d'auditeurs vigilants et actifs qui sont la fierté de ceux qui chaque jour font France Inter, des citoyens et non pas des clients.


    A travers les messages reçus s'exprime la crise de confiance qui s'est développée entre France Inter et ses auditeurs, suite notamment au flagrant manque d'équité dans le traitement de la campagne pour le referendum de mai 2005. Depuis un an, 600 000 auditeurs ont quitté la tranche 7-9.


    Plus généralement, dans un paysage médiatique de plus en plus contrôlé par les puissances d'argent, ils attendent que la radio publique affirme son indépendance envers tout pouvoir, économique , politique ou médiatique, en faisant entendre sa différence et non pas sa ressemblance.


    Prendre le chiffre d'audience pour seul but c'est aligner France inter sur le système commercial des radios privées et c'est préparer sa privatisation. La dérive n'est pas nouvelle, voilà des années que France Inter est une « marque » et nos émissions des « produits ».


    Aucun autre horizon n'est évoqué, aucun projet, aucun souffle à la hauteur d'un tel Bien public, tout restant confiné dans les eaux glacées des calculs médiatiques comme si l'audiovisuel public n'était pas par nature, un terrain et un enjeu politique majeur.


    L' exigence de ces auditeurs n'est ni de gauche ni de droite, elle appelle à une vraie information et à un vrai débat sur le contrôle des médias publics, sur les garanties de leur indépendance, notamment dans la campagne électorale qui s'ouvre. Nous en ferons un de nos thèmes de travail cette année. Il y a du pain sur la planche et nous comptons sur vous !


    Ce grand souffle de soutien nous a redonné des ailes.


    Nous concoctons projets et complots. Que partout les AMG * restent en alerte !


    Attendez-vous à des messages en provenance de Londres ou du maquis...


    L'équipe de Là-bas , 3 septembre 2006 .


    * Auditeurs Modestes et Géniaux


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    Là-bas continue à 17 heures sur www.franceinter.com.



    Et aussi sur www.la-bas.org



    Et aussi sur France Inter à 15 heures, eh oui...


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  • "La voix des Rroms" était présente aujourd'hui au Forum des associations à Bagnolet. Nous avons pris quelques photos que vous pouvez voir bientôt dans la rubrique "albums". Outre les citoyens bagnoletais, avec le comité de soutien des Rroms nous vons rencontré aussi des représentants associatifs et des élus. Nous avons remis à M. Everbecque, maire de Bagnolet, le rapport du Centre Européen des droits des Rroms sur l'antitsiganisme en France, intitulé "Hors d'ici", ainsi qu'un recueil de littérature rrom.

    Après une phase de recul ces derniers mois, le dialogue entre les Rroms bulgares, le comité de soutien et les associations rroms d'une part, et la municipalité d'autre part, reprendra dans les jours qui suivent. Une réunion aura lieu bientôt sur le projet de relogement, mais aussi sur des actions de sensibilisation à mener auprès de la population, dans lesquelles les associations rroms s'engagent à participer activement. En effet, nous avons à plusieurs reprises exprimé notre souhait de mettre en place de telles activités à Bagnolet comme ailleurs. Il est vrai qu'un certain nombre d'élus bagnoltais, - parmi lesquels le maire, - sont ouverts à ce type d'action. Il reste à concrétiser l'idée.



    Stay tunned!


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  • Samedi 2 septembre: Forum des associations à Bagnolet


    "La Voix des Rroms" participera à ce forum, où elle tiendra notamment un stand avec le Comité de soutien aux Rroms de Bagnolet. Depuis fin 2004, quelques dizaines de Rroms bulgares ont été hébergés par la mairie de Bagnolet dans un ancien centre de loisirs, après que leurs cabanes en bois soient incendiées par des mains criminelles non encore identifiées. Un projet de relogement durable est en cours de développement par la municipalité de Bagnolet, qui l'a voté il y a quelques mois. L'initiative a été mentionnée en tant que pratique positive dans le récent rapport du Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.


    Samedi 2 septembre à midi et dimanche 3 septembre à 14h30, dans le cadre du festival de film de Deauville, projection du film "Quand la route tourne", à Morny Club. Pour plus d'informations sur ce film, voir le site qui y est consacré.


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  • Après la dernière rafle à Saint-Denis, les Rroms arrêtés ont été placés en centre de rétention à Vincennes. Quelques jours auparavant, des Rroms bulgares y avaient passé. Selon les règles en vigueur, toute personne placée en rétention doit être notifié de ses droits dans une langue qu'elle comprend. Et l'administration du centre de rétention a bien rempli son devoir. Elle avait déjà vu passer des Rroms bulgares, et ceux-là ne devraient pas être différents. Résultat: la notification de mise en rétention et des droits y relatifs est faite... EN BULGARE!


    Il est vrai que, question d'adaptation aux langues étrangères, on se débrouille un peu mieux en Roumanie et généralement dans les pays de l'Est, qu'en France. Mais de là à croire que n'importe quel Rrom de l'Est comprend toutes les langues de l'Est, il y a quand même un chemin intellectuel que seule l'administration française peut parcourir... Chapeau!


    Si on passe de la littérature au droit, le fait de notifier les droits dans une langue incompréhensible pour l'intéressé est une cause de nullité de la procédure. L'avocat de permanence dans le cas que nous avons identifié n'a pas soulevé cette nullité devant le juge des libertés et de la détention. Résultat: la personne en question est maintenue en rétention. Un juriste n'est pas forcément tenu de connaitre des langues étrangères, surtout de ces pays-là, mais enfin... il doit quand même maîtriser le français. Et sur le papier il y avait bien marqué: "nationalité roumaine" et "langue bulgare". C'est comme si on notifiait à un Français ses droits en russe!


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  • Le tribunal administratif de Paris s'est prononcé aujourd'hui sur les APRF (arrêté préfectoral de reconduite à la frontière) pris à l'encontre de 13 sur les 45 personnes raflées à Saint-Denis. Oui, comme nous l'avions dit, les juges bossent, surtout quand la préfecture le leur demande. Tous les APRF ont été validés, et les personnes en question seront expulsées vers la Roumanie, avec un avion qui partira certainement lundi.


    Deux cas ont particulièrement retenu notre attention:


    Un jeune roumain qui avait été arrêté alors qu'il était de passage en France. Il devait partir en voiture le jour de l'arrestation en Espagne, y rejoindre sa famille. Il n'avait aujourd'hui au Tribunal que son permis de conduire, tous les autres papiers étant dans sa voiture. Il a demandé à récupérer sa propriété (une voiture avec tous ses papiers à l'intérieur), mais rien n'a changé la décision.


    Aussi, un père de famille dont la fille est scolarisée depuis cinq ans en France, et qui a déposé une demande de régularisation sur le fondement de la circulaire Sarkozy. Il sera renvoyé en Roumanie aussi, alors qu'il n'a pas encore été statué sur sa demande. Ne cherchez pas la logique, il n'y en a pas. Il n'y a qu'un avion qui doit partir lundi, et il faudra rentabiliser l'opération, quitte à ce que les personnes renvoyées reviennent dans quelques jours. De toute façon, M. Sarkozy ne comptera que les renvoyés, pas les retournés, et ça doit faire 25.000, sinon il va taper sur les préfets.


    Rapelons, comme l'a fait l'avocat de la préfecture, que l'opération avait commencé par la recherche d'un réseau d'escroquerie à la charité. Ensuite, en absence de réseau (et de charité), les policiers ont saisi une certaine quantité de cuivre. Ah, ces maudits tsiganes! Ils ont du certainement le voler.


    M. SARKOZY AURAIT INTERET A METTRE BEAUCOUP DE CRS A L'AEROPORT LUNDI, SINON 45 TSIGANES SERAIENT CAPABLES DE VOLER L'AVION AU LIEU DE VOLER EN AVION, ET DE LE VENDRE COMME ALUMINIUM. A ce sujet, lorsque les avocats des personnes arrêtés plaident l'existence de ressources suffisantes, l'avocat de la préfecture rétorque: Il faut pouvoir justifier de l'origine des ressources, et c'est plutôt dans l'intérêt des personnes qu'on ne recherche pas d'où vient l'argent.


    Vive la liberté d'expression, surtout celle des avocats, et la présomption d'innocence peu importe!


    Vive la circulaire Sarkozy, car elle permet la localisation des sans papiers pour mieux les expulser!


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