• Après 15 jours passés au Centre de Rétention de St-Exupéry, Daniel Covaci, Danut, Rom roumain
    dont l'autorisation de séjour en France était arrivée à sa fin, a été relâché hier 26 septembre
    Il a retrouvé ses filles Mona et Ela, cet après midi, à la sortie de leur école.

    L'immense élan de solidarité qui s'est manifesté ces dernières semaines, - et bien au delà de l'agglomération stéphanoise- a contribué largement à ce que Danut soit libéré. Plus de 700 signatures ont été recueillies sur la pétition et ont été remises à la Préfecture de la Loire. Des fax, des courriers avaient  été envoyés à Stéphane Bouillon, Préfet de la Loire. La grande mobilisation des parents d'élèves, des enseignants, du directeur de l'école de la Veuë,
    de RESF, et du Réseau de Solidarité aux familles Roms a été un des éléments déterminants de sa libération.

    Il faut savoir aussi que malgré les pressions psychologiques au Centre de rétention, Daniel Covaci a refusé "l'avion" tout au long de la durée de sa rétention. Mais tout n'est pas "rose": Une notification de quitter le territoire français lui a été remise. Cette notification précise :
    " qu'il est mis fin à son maintien au Centre de Rétention, qu'il ne peut pas séjourner sur le territoire national,
    et qu' il est dans l' obligation de quitter la France dans un délai de 7 jours
    "

    Bien évidemment, l'action engagée pour Danut et pour obtenir des droits pour les familles Roms se poursuit.
    Le 7 octobre, une soirée est organisée à l'initiative du Centre Social de la Rivière -Valbenoite, à partir de 17h : projection du film " la Mémoire Retrouvée», conférence-débat, expo photos.

    Ce jeudi 28 septembre, à partir de 18 heures, au squat 21, rue Béraud, nous nous retrouverons autour de Danut, Mona et Ela pour fêter ce retour.
    Tous ceux qui ont contribué à la solidarité sont conviés à venir boire un verre.

    Le Réseau de Solidarité aux Familles Roms de St-Etienne


    votre commentaire
  • Communiqué



     Un important mouvement de solidarité s'est mis en route afin que Daniel Covaci ne soit pas expulsé en Roumanie, que ses filles Mona et Ela puissent continuer d'aller a l'ecole de la Veue a Saint-Etienne et avoir leur père à leurs côtés.Vendredi soir, une délégation de 10 personnes a remis à la Préfecture de la Loire 447 signatures, recueillies sur la pétition. Des dizaines d'autres nous sont parvenues depuis. Le cabinet de Monsieur le Préfet a reçu de nombreux appels telephoniques, fax, courriers de personnes et d'associations très diverses. 



    Monsieur le Prefet de la Loire dans un communiqué paru dans la presse de samedi affirme que Daniel Covaci a ete interpelle en flagrant delit de vol de carburant.

    Nous avons rencontré Daniel Covaci au centre de rétention de Saint Exupery. Danut nie avoir commis un tel délit, ce qui est confirmé par l'absence de jugement de condamnation à son encontre. Depuis quelques jours nous parlons à Danut tous les jours au téléphone avec un interprète roumain. Il explique qu'il a été contrôlé avec un Rrom roumain, qui a été relaché, vraisemblablement parce qu'il avait ses papiers en règle. Danut n'avait plus de papiers, il a été mis en centre de rétention. Depuis il refuse de prendre l'avion.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> 
    </o:p>
    Monsieur le Préfet dit que Mona et Ela n'ont pas été scolarisées pendant l'année 2005-2006.

    Nous répondons que cela est tout à fait juste, la raison en est la suivante :elles ont été expulsées des squats et bidonvilles de St Etienne, cinq fois depuis janvier 2005.  Comment envisager une scolarité dans de telles conditions ?

    Monsieur le Préfet demande ce jour à l'aide sociale une enquête sur la situation exacte des filles de Monsieur Covaci  afin que puissent etre prises a leur profit des mesures de sauvegarde en liaison avec la justice.
    Cela est une bonne idée : nous savons tous que Mona et Ela sont désormais scolarisées et extraordinairement bien « intégrées »  a l'école de la Veuë : apprentissage de la lecture et de l'écriture, bonnes relations avec les nouveaux amis de leur classe, une prise en charge extraordinaire de la part des enseignants, du directeur de leur école et des parents d'élèves. Une pause et un grand souffle d'air pour elles. Leur scolarisation a l'école de la Veuë a été possible parce qu'elles ont trouvé une vie un peu plus normale, un peu plus stable, depuis leur réinstallation dans les locaux de la rue Beraud. 


    Comme tous les sans papiers, Danut essaye de survivre en France avec ses deux filles, dans une situation où tous les droits de vie lui sont refusés : celui d'avoir un logement, celui de pouvoir travailler, d'avoir des prestations. Il ne bénéficie que de l'aide, précaire et irreguliere, de quelques associations caritatives qui apportent un peu de nourriture et de soutien materiel. Malgré ces conditions très difficiles, il s'est toujours très bien occupé de ses filles. Alors, les mesures de protection de Mona et Ela que M. le Préfet demande à l'ASE d'envisager nous paraissent parfaitement incompatibles avec l'arrêté de reconduite à la frontière qu'il a pris à l'encontre de leur père.



    La réalité c'est le grand denuement dans lequel vivent les familles rroms que nous soutenons.
    La réalité ce sont les expulsions de squat en squat dans l'agglomération stephanoise.
    La réalité c'est le harcelement de la part de la police.


    Nous avons appris qu'un père d'un enfant de 11 mois, Monsieur Bombu Sorin, en situation régulière, vient d'être arrêté et mis en centre de rétention parce qu'il mendiait. Il est menacé d'expulsion. Son épouse se retrouve seule avec leur enfant. Monsieur Martin Micu Gheorghe, lui aussi en situation régulière, a également été arrêté et mis en centre de rétention pour la même raison. 



    Nous ne pouvons pas accepter une situation où l'on nie a ce point là tous les droits fondamentaux des êtres humains.


    Nous ne pouvons pas accepter que l'on casse ainsi les vies de deux enfants : Mona et Ela doivent pouvoir, à coté de leur père, poursuivre leur scolarité à l'Ecole de la Veuë.


    Il en va de la sauvegarde a l'Enfance, et d'une certaine integrité morale à ne pas casser définitivement les vies de ces trois personnes. 



     


    Le Réseau de Solidarité aux familles rroms de Saint-Etienne



     


    votre commentaire
  • Daniel Covaci a été arrêté jeudi soir 7 septembre à St-Etienne et placé au Centre de Rétention à Saint-Exupéry, parce qu'il est sans papiers. Il doit être expulsé en Roumanie dans les jours qui viennent. Daniel Covaci élève seul en France ses deux filles de 9 et 11 ans, Rahela et Ramona. Il se bat depuis longtemps pour obtenir des droits.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />

     


    Ses filles sont scolarisées régulièrement depuis cette rentrée à l'école de la Veuë. La police veut venir chercher ses enfants pour expulser ainsi toute la famille.


    Ramona et Rahela doivent absolument poursuivre leur scolarité dans leur école. Mais elles ont besoin de leur père à Saint Etienne. Cette famille ne doit ni être séparée, ni expulsée. Il n'y a aucun avenir pour l'instant pour eux en Roumanie.  En conséquence, Daniel a refusé à deux reprises de prendre l'avion, d'autant plus qu'il ne veut pas être séparé de ses deux filles, qui se retrouveraient alors seules en France. En raison de ce refus, il s'expose à des sanctions pénales, et risque jusqu'à trois mois d'emprisonement.


    Jusqu'où ira cette politique? Il est temps que chacun se pose la question et agisse en conséquence


     


    2 commentaires
  • Environ une vingtaine de familles rroms ont du quitter le terrain qu'elles occuppaient dans la commune de Villabé, dans l'Essonne (91). En effet, le propriétaire du terrain avait engagé une procédure d'expulsion et la justice a fait droit à sa demande. "La loi est dure, mais c'est la loi", on disait à Rome. Oui, sauf quand elle est dure pour certains et souple pour d'autres. La préfecture de l'Essone, qui devrait normalement mettre en marche la machine de la force publique, a toujours dit qu'elle n'avait pas prévu d'expulser. Les policiers, eux, ont harcelés les familles pour qu'elles quittent le terrain, sans quoi ils détruiraient tout. Les Rroms ont quitté le terrain pour s'installer un peu plus loin, mais sans avoir le temps de tout récupérer. Des femmes enceintes, des enfants en bas âge, des enfants scolarisés ou à scolariser, se trouvent ainsi dehors. Les services sociaux, qui devraient prendre en charge les personnes dans le besoin, disent qu'il n'y a pas d'expulsion. Effectivement, il n'y a pas eu d'expulsion en bonne et due forme, il y a eu juste destruction des lieux de vie immédiatement après que les Rroms commencent à s'installer ailleurs. Pas de problème, pas de solution. Etrange, la "dura lex".


    1 commentaire
  • Nous avons participé à cette manifestation des expulsés de Cachan, dont l'histoire est trop bien connue pour qu'on la relate encore une fois ici. Ce qui nous a marqué, c'est la grande mobilisation autour de ces familles. Elle est signe d'espoir. Signes d'espoir sont aussi les prises de parole de ces gens, qui gardent une dignité sans faille et une détermination qui suscite l'admiration. On a pu entendre "nous ne cherchons pas la charité", "les chefs d'Etat de l'Afrique se sont faits complices du gouvernement français", etc.


    Puis, ce paneau qui montre bien la situation actuelle, avec des portraits de Sarkozy, deux caméras de surveillance et un girophare. Pas de commentaire, c'est ce que la France risque de devenir bientôt, si les Français ne disent pas "stop!"


    votre commentaire