• C'est vrai, Hortefeux risque de cramer dans le feu qu'il a mis en étroite coopération avec son chef. Selon une dépêche de Reuters, reprise par Le Monde, « Brice Hortefeux défend son ministère et un bilan controversés ». Nous ajoutons à ce titre « contre vents et marées ». En effet, on lit entre autres :

    « Il a justifié la baisse observée en métropole - compensée par une hausse dans l'outre-mer - par l'insuffisance de résultats dans les cinq premiers mois de 2007, avant son arrivée, et par l'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l'Union, ce qui a régularisé de facto ses ressortissants. »

    Pauvre Hortefeux... il a la tête en feu ! Evidemment, c'est un mensonge parmi tant et tant d'autres. L'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l'Union a effectivement régularisé les ressortissants de ces deux pays, mais ça n'a pas empêché les expulsions de quelques centaines de Rroms rien que ces quatre derniers mois, et sur ce blog nous en avons parlé à plusieurs reprises. La régularisation de facto par l'entrée de leurs pays respectifs dans l'Union ? La belle affaire ! Hortefeux et ses préfets n'en ont rien à faire, ils ont continué à expulser en toute illégalité, pour atteindre leurs objectifs chiffrés, quitte à ce que ça pèse sur le contribuable, car ils reviennent systématiquement et sont expulsés encore et encore, et le compteur avance. Une idée de grandeur ? Environ 80 millions d'euros gaspillés en 2006 pour cette démagogie. On prend les Français pour des cons. Il y en a certainement, mais combien sont-ils ? Allah'u a'halem...

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  • En août dernier, une femme rrom se faisait arrêter à Paris pour « souillure de la voie publique par jet de papier ». Placée en garde à vue pour ce motif qui trouble gravement l'ordre public, elle n'a finalement pas été poursuivie pénalement, mais s'est vu notifier une obligation de quitter le territoire français.

    Eh oui, c'est comme ça que ça marche en France. Puis il n'y a pas qu'en France, car le rayonnement de la République dépasse pas seulement l'Hexagone, mais aussi l'Europe ! Donc, il y a des merveilles qui passent un peu partout grâce à ce rayonnement.

    Par exemple, dans l'affaire de l'Arche de Zoé. Après avoir ramené quelques détenus français et espagnols du Tchad, ceux les suspicions à l'égard desquels étaient les plus faibles (journalistes, pilote et hôtesses de l'air), M. Sarkozy a dit qu'il irait chercher les autres aussi, « quoi qu'ils aient fait » ! Evidemment, les autorités tchadiennes n'ont pas beaucoup apprécié l'exercice d'une souveraineté française sur leur territoire. Le porte-parole de l'Elysée rectifie donc le tir : le président aurait sous-entendu « si le Tchad est d'accord ». Il y a un petit problème entre ces deux propositions « quoi qu'ils aient fait » et « si le Tchad est d'accord », mais enfin... bon, prenons la chose avec de la philosophie et disons qu'il y a certainement du bon dans cette affaire. Quoi ? Bah voilà un scénario qui vous en convaincra :


    Vous êtes à l'étranger et vous vous faites tout voler : argent, carte bleue, bagages, votre billet de retour, il ne vous reste plus que votre carte d'identité ou votre passeport. Vous êtes totalement fauché, et vous n'avez aucun ami dans ce pays lointain dont vous ne parlez pas la langue non plus. Que faites-vous ?

    Une certaine logique vous pousserait à solliciter l'aide de l'ambassade de France. Méfiez-vous en ! La logique risque de plus en plus de mettre les gens dans la m... ! Ça ne marche pas la logique ! Puis, qu'attendez-vous de l'ambassade d'un pays dont même le gouvernement n'a de pouvoir que pour exécuter scrupuleusement ce que décide le président ? Allez, à la fontaine la plus proche, un coup d'eau froide sur votre visage pour bien éloigner cette étrange idée.

    Il y a une autre solution, qui elle, marche à donf ! En plus de rentrer chez vous sans débourser un sou, vous aurez aussi d'autres avantages. A toute chose, malheur est bon, - dit-on. Suivez donc ces instructions :

    1. Vous faites un coup tordu
    2. Vous vous arrangez pour vous faire prendre par la police locale. OK, dans certains pays la police vous relâche dès que vous avez montré un billet de banque, mais comme vous êtes fauché, vous ne risquez rien !
    3. Placé en garde à vue, vous demandez à entrer en contact avec l'Elysée. C'est la phase la plus difficile, mais vous pouvez toujours dire que vous êtes le cousin germain du président, ou bien que vous êtes le fils de sa bonne et qu'il est votre parrain etc. etc.
    4. Le superprésident arrive avec son avion, il vous prend et hop ! Vous rentres ensemble en France.

    De grâce, ne soyez pas cyniques au point de trop focaliser sur les difficultés. AVEC LUI, TOUT EST POSSIBLE ! Cela ne veut pas dire que tout est facile, mais il ne faut pas non plus exagérer les difficultés. Vous aurez à affronter des policiers étrangers, puis à passer quelques jours enfermés. Mais combien de personnes affrontent chaque jour des policiers, y compris quand ils n'ont rien fait de mal ? Puis, combien de personnes sont détenues (dans le jargon on dit « retenues ») seulement parce qu'ils n'ont pas de papiers ? Il y en a même eu un petit moldave de 3 semaines, il y a seulement quelques jours ! Puis dites-vous bien que de cette manière, vous, le fauché quelque part dans le monde, rentrez chez vous sans frais puis surtout, VOUS DEVENEZ CELEBRES ! Vous rendez-vous compte de votre chance ? Avez-vous pensé à ces jeunes qui passent beaucoup plus de temps que ça enfermés dans la Star Ac et autres trucs de ce genre, filmés 24h/27 et 7jours/7 pour un peu de célébrité ?

    Il ne vous reste plus qu'à bénir ensuite la personne qui vous a volé vos affaires et votre président, avec qui TOUT EST DEVENU POSSIBLE


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  • Après multes recherches sur ce qui se passe en Italie, nous sommes toujours moins sûrs de la vérité au fur et à mesure des articles de presse. Un climat de désinformation semble régner sur ce sujet, dont les causes sont d'une certaine manière évoqués dans cet article, que nous avons traduit en français. L'original se trouve ICI . Nous ne savons toujours pas si l'agresseur de Giovanna Reggiani était Rrom, mais s'il l'est, qu'il soit condamné pour son acte car il l'a mérité. Nous ne savons pas non plus si les victimes de l'agression raciste par cette bande d'Italiens sont Rroms, mais qu'ils soient Rroms ou Roumains, là aussi c'est pareil: ils ont été victimes d'un acte raciste, et les racistes ne cherchent pas à comprendre que Rrom et Roumain ce n'est pas la même chose. La seule certitude pour l'instant, c'est que l'agresseur de Giovanna Reggiani a été dénoncé par une femme rrom.

    Comme notre but n'est ni d'attisser des haines pour des bénéfices politiques, ni de se poser en victimes absolues, ni de maintenir le flou pour vendre le plus possible d'information voyeuriste et racismogène, nous disons tout simplement: nous ne savons pas! Parce que les journalistes ne veulent pas dire la vérité, et qu'il préfèrent faire durer le suspens pour vendre du papier, quitte à ce que le racisme fasse d'autres victimes. Il fut un temps où les journalistes avaient un proverbe: "quand on ne sait pas tout, on ne sait rien". Il semble qu'il soit transformé en: "quand on sait tout, on ne dit que ce qui se vend, et petit à petit". Puis, quand cette affaire se clarifiera devant les juges, aucun média n'en parlera, parce que "le peuple n'est pas intéressé par ça; il n'y a plus de sang, plus de peur, plus de haine".

    Heureusement que l'internet laisse la possibilité de lire aussi des analyses comme celle-ci. Il y a là encore quelques zones d'ombre, mais on sent qu'elles ne sont pas volontaires. 



    "La brutalité de l'événement concernant la pauvre Giovanna Reggiani nous a choqués, mais il aurait fallu éviter qu'une tragédie atroce soit suivie par une autre dévastatrice. L'Italie est en train d'attribuer à un peuple entier le crime d'un seul homme » ont déclaré les dirigeants du Groupe EveryOne, Roberto Malini, Matteo Pegoraro et Dario Picciau. Dans le climat actuel d'intolérance, le courage de la femme rrom qui a dénoncé l'accident, - conformément aux lois morales des Rroms eux-mêmes, qui excluent de leur communauté ceux qui commettent des actes violents, - n'a pas suffi comme contrepoids. L'épisode a donné force aux raisons des racistes, affaiblissant tant d'efforts faits pour éduquer les intolérants. « Rappelons l'homicide du diplomate allemand Ernst Vom Rath par le Juif polonais émigré en France Herschel Grynszpan : un seul homme commit cet homicide, mais la propagande nazie l'a transformée en faute de tous les Juifs d'Europe. Poussée à la haine raciale par les institutions et par des mois de communication, la population allemande participa activement à l'attaque féroce de tous les Juifs qui vivaient en Allemagne et particulièrement des commerçants, les boutiques desquels ont été détruits en une nuit, nuit qui passa dans l'Histoire comme la Nuit du Cristal » - explique Roberto Malini de EveryOne, écrivain et chercheur sur l'Holocauste. « Quand un événement devient le drapeau du racisme, quand cet événement est suivi rapidement d'une série de mesures et d'actions contre une minorité » - poursuit Malini, « là il faut poser quelques questions importantes concernant la dynamique de ce même événement. Le fait est que le décret sur les expulsions et l'organisation des déportations des Rroms étaient déjà prêts et les premiers sont déjà sur le point d'être expulsés de Milan, de Rome et autres villes italiennes » précisent les dirigeants de EveryOne. Hier, le jour même de la publication au Journal Officiel du décret sur les expulsions, une bande d'environ dix personnes a mis en œuvre, dans la zone de Tor Bella Monaca à Rome, une honteuse « Nuit du Cristal » complètement italienne. Le groupe des racistes, aux visages cachés de casques et de cagoules, a agressé avec des bâtons des Rroms. La violente bagarre a eu lieu sur le parking d'un supermarché Lidl de la rue Casilinia. Trois nomades ont été blessés ; l'un d'entre eux se trouve en état grave à l'hôpital de Tor Vergata, à Frascati. A Genes, Milan et dans d'autres villes italiennes ont déjà commencé des rondes de chasse aux Rroms de la part de groupes racistes et de vraies expéditions punitives. « Comme d'habitude, quand les victimes sont Rroms, il est à attendre que les investigations des autorités n'aboutiront pas à l'identification des coupables » affirment Malini, Pegoraro et Micciau. Les dirigeants du Groupe EveryOne lancent alors un appel aux citoyens et aux politiques italiens : « Nous devons construire de la solidarité là où d'autres détruisent, humilient, foulent aux pieds, cassent, déportent, frappent, brûlent. Nous devons être les semblables de Schindler, de Perlasca, de Peshev, de Palatucci : peu de Justes dans une Italie qui est en train de se perdre dans la cruauté la plus inique. Nous devons expliquer aux jeunes la vérité, les éloigner des tentations d'un nationalisme absurde et les tenir par la main sur la route de la fraternité entre les gens différents ».

    Pour le
    Groupe EveryOne: Roberto Malini, Matteo Pegoraro, Dario Picciau


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  • Après multes recherches sur ce qui se passe en Italie, nous sommes toujours moins sûrs de la vérité au fur et à mesure des articles de presse. Un climat de désinformation semble régner sur ce sujet, dont les causes sont d'une certaine manière évoqués dans cet article, que nous avons traduit en français. L'original se trouve ICI . Nous ne savons toujours pas si l'agresseur de Giovanna Reggiani était Rrom, mais s'il l'est, qu'il soit condamné pour son acte car il l'a mérité. Nous ne savons pas non plus si les victimes de l'agression raciste par cette bande d'Italiens sont Rroms, mais qu'ils soient Rroms ou Roumains, là aussi c'est pareil: ils ont été victimes d'un acte raciste, et les racistes ne cherchent pas à comprendre que Rrom et Roumain ce n'est pas la même chose. La seule certitude pour l'instant, c'est que l'agresseur de Giovanna Reggiani a été dénoncé par une femme rrom.

    Comme notre but n'est ni d'attisser des haines pour des bénéfices politiques, ni de se poser en victimes absolues, ni de maintenir le flou pour vendre le plus possible d'information voyeuriste et racismogène, nous disons tout simplement: nous ne savons pas! Parce que les journalistes ne veulent pas dire la vérité, et qu'il préfèrent faire durer le suspens pour vendre du papier, quitte à ce que le racisme fasse d'autres victimes. Il fut un temps où les journalistes avaient un proverbe: "quand on ne sait pas tout, on ne sait rien". Il semble qu'il soit transformé en: "quand on sait tout, on ne dit que ce qui se vend, et petit à petit". Puis, quand cette affaire se clarifiera devant les juges, aucun média n'en parlera, parce que "le peuple n'est pas intéressé par ça; il n'y a plus de sang, plus de peur, plus de haine".

    Heureusement que l'internet laisse la possibilité de lire aussi des analyses comme celle-ci. Il y a là encore quelques zones d'ombre, mais on sent qu'elles ne sont pas volontaires. 



    "La brutalité de l'événement concernant la pauvre Giovanna Reggiani nous a choqués, mais il aurait fallu éviter qu'une tragédie atroce soit suivie par une autre dévastatrice. L'Italie est en train d'attribuer à un peuple entier le crime d'un seul homme » ont déclaré les dirigeants du Groupe EveryOne, Roberto Malini, Matteo Pegoraro et Dario Picciau. Dans le climat actuel d'intolérance, le courage de la femme rrom qui a dénoncé l'accident, - conformément aux lois morales des Rroms eux-mêmes, qui excluent de leur communauté ceux qui commettent des actes violents, - n'a pas suffi comme contrepoids. L'épisode a donné force aux raisons des racistes, affaiblissant tant d'efforts faits pour éduquer les intolérants. « Rappelons l'homicide du diplomate allemand Ernst Vom Rath par le Juif polonais émigré en France Herschel Grynszpan : un seul homme commit cet homicide, mais la propagande nazie l'a transformée en faute de tous les Juifs d'Europe. Poussée à la haine raciale par les institutions et par des mois de communication, la population allemande participa activement à l'attaque féroce de tous les Juifs qui vivaient en Allemagne et particulièrement des commerçants, les boutiques desquels ont été détruits en une nuit, nuit qui passa dans l'Histoire comme la Nuit du Cristal » - explique Roberto Malini de EveryOne, écrivain et chercheur sur l'Holocauste. « Quand un événement devient le drapeau du racisme, quand cet événement est suivi rapidement d'une série de mesures et d'actions contre une minorité » - poursuit Malini, « là il faut poser quelques questions importantes concernant la dynamique de ce même événement. Le fait est que le décret sur les expulsions et l'organisation des déportations des Rroms étaient déjà prêts et les premiers sont déjà sur le point d'être expulsés de Milan, de Rome et autres villes italiennes » précisent les dirigeants de EveryOne. Hier, le jour même de la publication au Journal Officiel du décret sur les expulsions, une bande d'environ dix personnes a mis en œuvre, dans la zone de Tor Bella Monaca à Rome, une honteuse « Nuit du Cristal » complètement italienne. Le groupe des racistes, aux visages cachés de casques et de cagoules, a agressé avec des bâtons des Rroms. La violente bagarre a eu lieu sur le parking d'un supermarché Lidl de la rue Casilinia. Trois nomades ont été blessés ; l'un d'entre eux se trouve en état grave à l'hôpital de Tor Vergata, à Frascati. A Genes, Milan et dans d'autres villes italiennes ont déjà commencé des rondes de chasse aux Rroms de la part de groupes racistes et de vraies expéditions punitives. « Comme d'habitude, quand les victimes sont Rroms, il est à attendre que les investigations des autorités n'aboutiront pas à l'identification des coupables » affirment Malini, Pegoraro et Micciau. Les dirigeants du Groupe EveryOne lancent alors un appel aux citoyens et aux politiques italiens : « Nous devons construire de la solidarité là où d'autres détruisent, humilient, foulent aux pieds, cassent, déportent, frappent, brûlent. Nous devons être les semblables de Schindler, de Perlasca, de Peshev, de Palatucci : peu de Justes dans une Italie qui est en train de se perdre dans la cruauté la plus inique. Nous devons expliquer aux jeunes la vérité, les éloigner des tentations d'un nationalisme absurde et les tenir par la main sur la route de la fraternité entre les gens différents ».

    Pour le
    Groupe EveryOne: Roberto Malini, Matteo Pegoraro, Dario Picciau


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  • Suite à l'agression d'une femme italienne de 47 ans, le gouvernement italien a pris en urgence un décret permettant d'expulser les "immigrés délinquants". La mesure est prise par un gouvernement de gauche, dans une ambiance dominée par l'extrême droite. D'ores et déjà, des chiffres d'expulsés à venir sont annoncés, alors qu'on ne peut pas savoir à l'avance combien d'immigrés commettront des actes réprimables après ce nouveau décret, ni, encore moins, le degré de gravité de leurs actes, duquel dépendra l'application ou la non-application de la mesure d'éloignement.

    N'AVEZ-VOUS PAS L'IMPRESSION DE QUELQUE CHOSE DE DEJA VU? Rappelez-vous: immigration choisie, 25.000 expulsions...

    Il y a quelques semaines, un campement rrom près de Livourne était incendié par des agresseurs qui, selon les témoignages relayés par la presse, auraient crié des menaces racistes en italien. Quatre enfants rroms y ont trouvé la mort. La réponse des autorités fut rapide: LES PARENTS DES ENFANTS MORTS DANS L'INCENDIE ONT ETE ARRETES POUR NON ASSISTANCE A PERSONNE EN DANGER! Les agresseurs, eux, courent toujours.

    Quand un fait divers sert de fondement à une politique d'immigration, ce n'est jamais bon, surtout lorsque les faits divers donnent lieu à des réactions différentes, voire opposées, en fonction des victimes et des agresseurs concernés. 

     


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