• Trop c'est trop! Des Sinté de Bessancourt saisissent la justice pour discrimination.

    Quelques familles sinté (Manouches) vivent sur des terrains leur appartenant à Bessancourt, depuis quelqus années. Ils ont, en effet, acheté des parcelles sur lesquelles ils ont installé des caravanes. C'est un mode d'habitat qu'ils ont choisi, auquel ils tiennent, et qui est un droit. Ils ne demandent pas de privilèges. Ils ne sont pas à la merci de la charité, qu'elle soit chrétienne, musulmane,laïque, athée, gouvernementale... NON, ils gagnent leur vie à la sueur de leur front, comme beaucoup de leurs compatriotes.

    Ce qu'ils demandent? C'est tellement normal qu'on a du mal à imaginer qu'ils aient du passer par la justice!

    1. DE LA LUMIERE!

    2. DU RAMASSAGE D'ORDURES!

    3. DU COURRIER QUI ARRIVE CHEZ EUX!

    A qui viendrait-il à l'esprit l'idée que ces trois choses, fondamentales et même basiques, sont refusées sur le territoire de la République française à des citoyens? C'est pourtant le cas à Bessancourt. Sous prétexte que les terrains dont ils sont propriétaires se situent en une zone "verte", ces services basiques leurs sont refusés. Pourtant, sur cette fameuse "zone verte", ce sont ces mêmes personnes qui, une fois achetés leurs terrains, les ont débarrassés de quelques tonnes d'ordures accumulées depuis très longtemps. Il est vrai, aujourd'hui, l'espace est très propre, car les propriétaires l'entretiennent très soigneusement. Comme il est vrai aussi que de l'autre côté du chemin qui longe les terrains, sont enterrées, par les autorités publiques locales (écologistes?) des ordures qui dépassent un peu quand-même. Allez comprendre donc qui est l'écolo dans cette affaire.

     

    Puis, chose pour le moins étonnante, ces Sinté ont des voisins qui, eux, n'ont pas de problèmes, alors qu'ils se trouvent sur la même "bordure verte". "Tant mieux pour nos voisins", disent nos cousins sinté; le problème ce n'est pas qu'eux aient l'électricité, ou le droit de construire de petits chalets (conformément à la loi, ne dépassant pas les 20 m²), cela est normal, le problème est que nous, nous n'avons pas ces mêmes droits, alors que nous sommes dans la même situation.

    Nous partageons parfaitement ce point de vue. Par conséquent, les associations "La voix des Rroms", "Femmes rroms, sinté et kalé", "Samudaripen", ainsi que le Centre AVER de recherche et d'action sur toutes les formes de racisme ont soutenu leur action. AUjourd'hui, des représentants des familles concernées ont déposé une plainte contre X pour discrimination devant le Doyen des juges d'instruction du Tribunal de Grande Instance de Pontoise.

    Malheureusement, ce n'est pas le seul cas de discrimination que les Rroms, Sinté et Kalé subissent en France, pays, entre autres, de l'égalité. Il est tout de même triste que dans ce pays d'égalité, on doive saisir le juge pour être considéré égal à son semblable. Espérons que cela résolve les problèmes de nos amis de Bessancourt, et aussi, serve plus globalement à diminuer les discriminations, qu'elles soient directes ou indirectes, à l'égard de notre peuple. Parce que, rapellons-le, être Rrom, Sinto ou Kalo, n'a jamais empêché personne d'entre nous à être aussi Français, y compris lorsque cela a impliqué de prendre le maquis.


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  • Commentaires

    1
    Vendredi 14 Septembre 2007 à 20:20
    mentir n\'est pas soutenir
    ce Texte repose sur un mensonge. le problème n\'est pas un problème de zone verte. il s\'agit d\'un site non constructible. rien de plus rien de moins. les roms qui achétent des terrains constructibles ont les mêmes droits que tous bessancourtois. les roms qui achètent des terrains non constructibles ont les mêmes devoirs tous bessancourtois. rien de discriminatoire. le contraire par contre sera discriminant. mentir n\'est pas soutenir.
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    2
    Lundi 17 Septembre 2007 à 22:31
    questionnements
    Monsieur le maire, La voix des Rroms n'entrera pas dans la polémique guerrière, même si nous n'apprécions pas d'être traités de menteurs. Aussi, nous limiterons nous à donner quelques précisions et poser deux questions: 1. Nous savons, comme les propriétaires de ces terrains, qu'ils ne sont pas constructibles. Il n'a donc jamais été question de construction au sens de la législation sur l'urbanisme, mais bien de petits chalets de moins de 20 m², qui peuvent, toujours selon la législation en vigueur, être installés aussi sur des terrains non constructibles. Pourquoi cela leur est refusé? 2. Etant donné que les propriétaires vivent sur ces terrains qui leur appartiennent, dans des caravanes (d'où la demande d'installation de petits chalets seulement et non pas de construction), pour quelles raisons ne peuvent-ils pas avoir l'électricité comme c'était le cas auparavant, où ils réglaient régulièrement les factures EDF ?
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