• L'Etat s'engage pour l'intégration des Rroms de Saint-Denis

    Requis pour l'exécution d'une décision d'expulsion d'un terrain situé Rue Campra à Saint-Denis, le sous préfet de Saint-Denis, M. Olivier Dubaut, a choisi de le faire en respectant aussi la dignité des personnes qu'elle touche. Après une consultation avec quelques associations humanitaires, il a tenu à se rendre personnellement sur les lieux pour annoncer les mesures décidées, notamment un accompagnement social personnalisé pour les Rroms qui souhaitent s'installer durablement en France avant toute utilisation de la force publique. Des cours de français pour permettre aux adultes de rechercher un emploi, des délivrances rapides d'autorisations de travail, et un relogement provisoire dans des conditions plus dignes pour leur permettre un parcours serein d'intégration.

     

    Installés depuis plusieurs mois sur un terrain vague à proximité de la rue Campra, les quelques dizaines de familles rroms étaient au courant d'une mesure d'expulsion qui ne devrait pas tarder. En France depuis plusieurs années pour certains, des expulsions ils en ont connu beaucoup. Cette fois ci, c'est le voisinage du Cirque du soleil qui a contribué à retarder l'expulsion. Des liens avaient été créés et le cirque avait même offert un local Algeco où l'association Parada organisait des activités ludiques avec les enfants rroms. Mais les amis du cirque sont partis, bientôt la coupe du rugby commence, et il y déjà une décision d'expulsion, dont le propriétaire demande l'exécution. Devant cette situation, le sous-préfet a convoqué le 7 août un certain nombre d'associations humanitaires et il a décidé de reporter l'expulsion pour quelques semaines, le temps nécessaire pour une association mandatée par lui de mener une enquête sociale avec tous ceux qui souhaitent rester et travailler en France. Elle devrait déboucher sur un projet de relogement et d'insertion similaire à celui d'Aubervilliers.

    "Le département de la Seine-Saint-Denis offre des possibilités d'emploi dans le bâtiment", a dit M. le sous préfet, un parmi les 62 métiers ouverts aux citoyens roumains et bulgares sous la seule condition d'obtenir au préalable une autorisation de travail auprès de la Direction du Travail. Seul problème, entre le moment où la personne obtient une promesse d'embauche et que donc elle est en mesure de demander cette autorisation, et le moment où elle l'obtient et peut occuper l'emploi, il passe en moyenne trois mois, un délai trop long pour l'employeur. M. le sous-préfet a garanti cependant que l'examen de ces demandes soumises par les personnes bénéficiant du projet serait beaucoup plus rapide, ce qui devrait permettre à moyen terme leur emploi et, par conséquent, l'intégration et l'émancipation progressive de plusieurs familles.

    « Jusque là, c'est bien », disaient les Rroms après cette rencontre avec le sous-préfet. Espérons que ça continue bien!


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