• A Bagnolet, un coup d'accelérateur

    Nous avons déjà parlé dans ce blog de l'initiative de la mairie de Bagnolet, de reloger quelques dizaines de Rroms bulgares, actuellement hébergés par elle dans un ancien centre de loisirs.

    Or, depuis un an, le dialogue régulier que la municipalié avait entamé avec ces Rroms et leur comité de soutien, a été interrompu. Au lieu de cela, des rumeurs de toutes sortes circulent sur des traffics et des déteriorations de l'immeuble. Au lieu de reprendre le dialogue, la municipalité envoie à deux reprises un huissier de justice, qui se fait accompagner par une quinzaine de policiers. Au passage, les policiers relèvent des identités et menaçent les Rroms de charter.

    Dans ces conditions, les Rroms ont décidé, avec leur commité de soutien et l'association "La voix des Rroms", d'occuper la mairie pour demander l'arrêt de la terreur et la reprise du dialogue. Environ 70 Rroms ainsi qu'une quinzaine de soutiens ont occupé mercredi dernier la salle du conseil municipal de Bagnolet. Cette action a duré environ trois heures, pendant une grande pardie desquelles des employés de la mairie ont reproché aux Rroms de ne pas respecter le contrat moral avec la mairie et un arrêté municipal interdisant le stationnement de véhicules devant le bâtiment. Or nous avons obtenu qu'un élu vienne prendre une position claire sur la demande principale: la reprise du dialogue pour résoudre toutes les difficultés: manque d'eau et d'électricité dans l'immeuble, menaces pour les Rroms de la part de quelques jeunes, poursuite du projet de relogement etc.

    SCOOP du jour: Lorsque nous avons rappelé qu'il y a un peu plus d'un an, nous accompagnions le Commissaire aux Droits de l'Homme du Conseil de l'Europe à Bagnolet, où il a rencontré les Rroms et des élus municipaux, M. Meuneuze, chef de l'administration municipale a dit: "ça lui a coûté son poste!". IL est vrai que le rapport de M. Gil-Robles, ancien commissaire aux droits de l'homme au CoE était assez critique, mais en ce qui concerne la ville de Bagnolet, elle y était cité comme un bon exemple. Puis, à qui viendrait-il à l'esprit qu'un haut fonctionnaire européen, qui plus est commissaire aux droits de l'homme, soit sanctionné pour avoir dit que Bagnolet s'engage dans une bonne voie pour l'insertion de quelques dizaines de Rroms présents sur son territoire?


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