• Aujourd'hui mercredi 26 septembre 2007, les Rroms de Bagnolet hébergés au foyer de l'avenue galliéni et à l'hôtel sont allés collectivement remettre une lettre au maire de Bagnolet (voir ci-dessous), afin de demander à celui-ci de réaffirmer son soutien dans la continuité de leur hébergement. En effet, une MOUS (maîtrise d'œuvre urbaine et sociale) est en passe d'être signée entre la Préfecture de Seine-Saint-Denis, la Mairie et des associations, MOUS qui risque fortement de remettre en cause la stabilité relative acquise par les Rroms jusqu'à aujourd'hui, en érigeant en critères de sélection la détention de «droits» que les Rroms n'ont pas !

    A l'heure où l'Etat français se déchaînent en expulsion de terrains et en expulsion du territoire, par des « obligations à quitter le territoire français » et y compris grâce au système totalement hypocrite de « l'aide au retour », la future convention (Mous) s'annonce comme un recul. Le maire de Bagnolet, Marc Everbecq, nous a reçus longuement, a pris note des revendications des Rroms et a promis d'en tenir dument compte dans les discussions avec la préfecture. Parmi celles-ci, la plus importante concerne le droit au travail, qui tout en étant reconnu sur le papier, est rendu impossible en pratique par la procédure trop lourde et trop longue qui lui est appliquée. C'est précisément la préfecture qui a compétence pour délivrer des autorisations de travail, et les Rroms ont demandé à les obtenir sans le blocage procédural mis en place (voir cet article qui détaille le problème).

    Un prochain rendez-vous est fixé pour la semaine prochaine.


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    Dans le cadre de la chronique "Blogs à part", la radio France Inter a présenté le blog de La voix des Rroms. Cliquer sur le bouton vert ci-dessus pour écouter.


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    A ne pas rater,

    Le samedi 29 septembre à 20h30

    AU VIEUX LION

    Rue de la grande truanderie (le concert ne n'en sera pas une, rassurez-vous)

    Paris 1er - Métro + RER: Les Halles 


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  • LETTRE OUVERTE

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    A M. Marc EVERBECQ

    Maire de Bagnolet

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    Bagnolet, le 26 septembre 2007

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    Monsieur le Maire,

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    Bientôt il se sera écoulé trois ans depuis que vous-même, ainsi que d'autres élus de notre ville, avez pris l'engagement de nous soutenir après l'incendie qui a ravagé nos habitations de fortune. Au cours de cette période, le dialogue que nous avons mis en place avec vous et les services de la ville a abouti dans un premier temps à notre hébergement d'urgence dans un centre de loisirs désaffecté et à la mise en place d'un projet de relogement et d'insertion sociale pour un certain nombre d'entre nous, les familles restantes devant bénéficier d'un autre projet similaire dans un avenir proche, conformément à l'engagement que vous avez pris en juillet dernier et qui nous a été encore confirmé il y a trois semaines par votre directeur général.

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    Nous sommes parfaitement conscients que l'implication de l'Etat dans cette initiative, initiative saluée par toute une série d'acteurs, dont le Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, est nécessaire pour sa réussite. C'est pourquoi nous considérons indispensables les pourparlers qui ont cours en ce moment avec la préfecture de la Seine-Saint-Denis. Cependant, nous tenons à rappeler la spécificité de notre cas à Bagnolet, qui tient dans une action concertée des élus, des services municipaux, et de nous-mêmes ; nous sommes donc quelque peu inquiets de la manière dont la MOUS (Maîtrise d'œuvre Urbaine et Sociale) s'annonce. En effet, contrairement à ce qui s'est passé à Aubervilliers, et plus récemment à Saint-Denis, cette nouvelle MOUS n'intervient pas « dans un vide », mais peut et doit s'appuyer sur les réalisations actuelles : des logements pour la plupart d'entre nous, l'hébergement en hôtel pour les personnes restantes et un début d'accompagnement social pour l'ensemble.

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    Dans ce contexte, nous souhaitons faire savoir que l'utilité de l'enquête sociale qui se profile comme un préalable à la mise en œuvre de la MOUS nous semble plus que douteuse. En effet, vous savez que, missionnée par la ville, France-Terre d'asile avait conclu que notre prise en charge et notre accompagnement social n'était pas envisageable. L'expérience subséquente a pourtant démontré le contraire, et nous avons su agir en partenaires actifs et constructifs aussi bien avec les élus qu'avec les services administratifs de la ville. Au contraire, les enquêtes sociales commandées par la préfecture de notre département à ce jour mettent à l'écart toute consultation avec les concernés. De plus, les critères de sélection ont toujours été flous, changeants et opaques et le choix opéré n'est souvent pas pertinent. C'est ce qui explique entre autres qu'à Aubervilliers, parmi les 80 personnes sélectionnées, seulement une cinquantaine bénéficient aujourd'hui du projet. Une enquête sociale tendant à faire une sélection de bénéficiaires à Bagnolet est surtout inutile du fait que nous sommes déjà relogés pour la majorité d'entre nous et que les coûts qu'elle suppose pourraient couvrir, au moins en partie, le relogement des quelques personnes restantes.

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    Par ailleurs, il est totalement absurde que la Préfecture pose comme condition préalable à notre accompagnement social d'avoir un travail alors que notre situation administrative nous empêche aujourd'hui de travailler légalement. De même il est illogique de poser la scolarisation de nos enfants comme critère avant d'avoir associé l'Inspection Académique de la Seine-Saint-Denis à notre accompagnement social afin d'obtenir une réponse favorable pour la scolarisation de nos enfants. Bien sûr nous souhaitons tous travailler, scolariser nos enfants et maîtriser le français mais notre accompagnement devrait nous offrir les moyens pour atteindre ces objectifs et non pas se servir de leur réalisation incomplète comme un motif d'exclusion.

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    L'implication de la préfecture nous paraît indispensable dans la mesure où le droit de travail, clé de notre intégration, en dépend. Aussi, nous vous prions de faire le nécessaire afin d'obtenir l'engagement de la préfecture à nous délivrer des autorisations de travail sans passer par la procédure actuelle qui rend l'obtention de celles-ci impossible en pratique (cf. dans ce sens l'article du journal L'Humanité du 14 septembre 2007 « L'expulsion des Rroms n'a pas cessé » http://www.humanite.fr/2007-09-14_Tribune-libre_L-expulsion-des-Rroms-n-a-pas-cesse ).

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    Aussi, nous vous demandons par la présente de faire part de nos observations à la préfecture, et en y prenant appui de :

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    1. Refuser toute enquête sociale dont l'objectif serait d'opérer un choix entre les personnes que vous vous êtes engagées à soutenir, un engagement que vous avez honoré jusqu'à présent

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    1. Poursuivre le projet de relogement et d'insertion socioprofessionnelle en l'étendant aussi à ceux d'entre nous qui n'ont pas été retenus dans le foyer d'hébergement avenue Gallieni, mis en place avec le soutien de la région d'Ile-de-France.

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    1. Intégrer l'Inspection d'académie de la Seine-Saint-Denis en tant que partenaire à cette MOUS, en ce qui concerne la scolarisation des enfants

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    1. Exiger de la préfecture que la Direction départementale du travail et de l'emploi nous délivre des autorisations de travail dans les plus brefs délais et sans exiger une promesse d'embauche au préalable, étant donné que nous faisons déjà l'objet d'un accompagnement social

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    Forts de l'expérience des trois dernières années à Bagnolet, mais aussi des erreurs qui ont pu être commises ailleurs dans des cas similaires et dont nous pensons qu'il faut tirer des leçons, nous avons confiance en votre soutien. Il en va de notre avenir, mais aussi de la réussite d'un projet exemplaire qui a été mené presque à son terme et qu'il serait dommage de compromettre par une précipitation mal venue.

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    Veuillez agréer, monsieur le maire, l'expression de nos salutations distinguées

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    Les Rroms bulgares de Bagnolet

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    Association « La voix des Rroms »                            Le comité de soutien aux Rroms de Bagnolet


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  • C'est ce qu'Ahmadinejad a dit dans une université américaine, et tout le monde trouve cela bizarre.

    Pourquoi?

    Il y a bien des choses qui existent dans certains pays et pas dans d'autres, des phénomènes qui se produisent dans certains pays mais pas dans d'autres. Tenez la France. Il n'y a pas de minorités en France, n'est-ce pas? Le nuage de Tchernobyl, il a eu des effets néfastes partout, mais pas en France.

    Ce sont là des positions officielles de la République, et on ne remet pas en cause les positions officielles de la République, non mais... après, ça dépend... de quelle République on parle. La France est une république démocratique, donc on ne remet pas en cause ce qu'elle dit. L'Iran n'est pas une république démocratique, donc on peut, voire on doit, remettre en cause ce qu'Ahmadinejad raconte à droite et à gauche. C'est tout simplement du bon sens démocratico-citoyen.


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