• Mardi 02 Septembre 2008


    La Commission européenne a lancé hier la dernière édition de son Concours de journalisme "Pour la diversité. Contre les discriminations". Un prix spécial sera consacré aux articles sur les Rroms.

    Pour la cinquième année consécutive ce concours européen distingue des journalistes de la presse écrite et électronique. Il récompense les talents des professionnels qui, par leur travail, contribuent à mieux faire comprendre les avantages de la diversité et de la lutte contre les discriminations fondées sur la religion ou les convictions, le handicap, l'âge, l'orientation sexuelle et l'origine raciale ou ethnique.

    "Trop d'Européens – ils seraient près de 15% selon un sondage récent – se heurtent encore à la discrimination dans leur vie privée et sur leur lieu de travail" a déclaré à ce sujet Vladimír Špidla, le commissaire à l'égalité des chances. "Notre Concours de journalisme reconnaît le rôle crucial que jouent les médias pour porter ces questions à l'attention du public. Il constitue également un élément clé de notre campagne plus vaste visant à sensibiliser aux droits de chacun à l'égalité des chances et aux avantages de la diversité."

    Comme les années précédentes, la Commission européenne consacre un prix spécial à un thème spécifique. Le prix spécial de cette année récompensera des articles mettant en lumière les questions liées à la discrimination contre la communauté rrom. Dans de nombreux pays d'Europe, les Rroms – qui constituent collectivement la plus grande minorité ethnique de l'Union européenne depuis l'élargissement – souffrent de la violence raciale, des discours de haine et des discriminations dans l'accès à l'emploi, l'enseignement, les soins de santé ainsi que les services publics et sociaux. Une récente enquête Eurobaromètre a révélé que 77% des Européens estiment qu'être Rrom est un désavantage dans la société.

    Informations supplémentaires:

    Site internet du Concours de journalisme:

    http://journalistaward.stop-discrimination.info

    Eurobaromètre spécial n° 296, La discrimination dans l'Union européenne

    http://ec.europa.eu/public_opinion/archives/ebs/ebs_296_fr.pdf

    Flash Eurobaromètre n° 232

    http://ec.europa.eu/public_opinion/flash/fl_232_fr.pdf

    Site web de la Commission européenne consacré aux Rroms

    http://ec.europa.eu/social/main.jsp?catId=518&langId=fr

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  • Voici une dépêche AFP reprise par leparisien.fr aujourd'hui:

    "Frankie Hornec, 19 ans, en cavale, fils de Marc Hornec, soupçonné d'être l'un des «parrains» du milieu parisien, a été arrêté samedi dans le sud de la France et écroué, a-t-on appris dimanche auprès de la gendarmerie.
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    Il a été interpellé vers 13H00 à la sortie d'un centre commercial à Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritime) par les gendarmes de l'office central de lutte contre la délinquance itinérante et des effectifs cannois, a précisé l'officier presse, confirmant une information du Parisien dimanche. <btn_noimpr> </btn_noimpr>

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    Arrêté en février 2008 dans le Val-d'Oise avec sa mère et son père recherché depuis 2005, puis remis en liberté sous contrôle judiciaire après avoir été mis en examen pour «vol en bande organisée», il était sous le coup d'un mandat d'arrêt parisien depuis la fin juin.

    «Il a été déféré samedi soir devant le parquet de Grasse (Alpes-Maritime) et écroué à Grasse dans la nuit», selon la gendarmerie.


    Marc Hornec, déjà tombé pour trafic de stupéfiants et violences, a été condamné en juin 2008 à Amiens à dix ans de prison pour association de malfaiteurs et vols. Il a écopé en juillet 2008 à Créteil de trois ans de prison pour extorsion et blanchiment.


    Les frères Hornec, Marc, Mario et Jean-Claude, des tziganes sédentarisés de l'Est parisien, ont souvent été taxés de «parrains» de la pègre parisienne par les policiers, qui les soupçonnent d'avoir bâti un empire à partir de blanchiment d'argent, trafic de machines à sous et de drogue
    ."

     

    Remarquez bien comment les Hornec sont présentés: "des tziganes sédentarisés de l'Est parisien". Les Hornec sont des Yéniches, un peuple qui n'a pas grand chose à voir avec les Rroms, et que vous pouvez découvrir dans une certaine mesure dans cet article de Wikipedia. Les derniers vrais "tziganes" (athigganoi) ont disparu au 11e-12e siècles, presqu'au même moment où 53.000 habitants de Kannauj en Inde étaient déportés par le Sultan Mahmoud de Ghazni pour former environ un siècle plus tard le peuple rrom. Nous ne savons pas donc ce que "tzigane" veut dire, et en effet, le mot ne veut pas dire grand-chose (voir la partie gauche de ce site). Ceci dit, dans le contexte de la dépêche, on voit bien à quoi "tzigane" fait référence, puisqu'on parle de délinquance et de "tziganes sédentarisés". Allez savoir quand les Hornec ont été sédentarisés... peut-être il y a 4-5 générations, comme beaucoup d'Italiens, de Français, de Kabyles... mais bon, pour ceux-là, on a oublié qu'ils ont été sédentarisés il y a 2-3 siècles. En revanche, on n'oublie pas que les "tziganes" ont été "sédentarisés", même si cela peut faire 1000 ans. Vous pensez bien, sinon, l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante ne serait pas compétent. Il n'y a pas de race, ni de racisme en France! C'est juste qu'il y a des "itinérants sédentarisés" qui justifient l'existence d'un service policier "spécial tziganes".


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  • Depuis deux-trois jours, les médias italiens cherchent à redorer le blason de l'Italie, des Italiens et des médias italiens. En effet, la publication de photos montrant les corps sans vie de deux fillettes rroms noyées dans une plage de Napoli et au fond de la photo, des vacanciers qui bronzaient dans l'indifférence, a donné lieu à des articles assez critiques de la presse, notamment anglaise et française. Le cardinal de Naples aussi, s'est dit très indigné de cette indifférence.

    Puis, on se rend compte qu'en fait, c'est la focale de la photo qui crée l'impression de la proximité des plagistes indifférents avec les corps. Les vacanciers se trouvaient en effet bien plus loin que cela ne paraissait sur la photo. Une vidéo est aussi publiée, montrant des gens attroupés autour des deux corps, et les secouristes.

    Et on critique, évidemment, l'image négative que ces interprétations des photos voudraient donner des Italiens.

    Soit. Nous sommes d'accord qu'il faut rétablir la vérité !

    Mais que n'a-t-on pas fait la même chose lorsque nous avons communiqué à toute une série de médias italiens le fait que Nicolae Romulus Mailat, accusé du meurtre de Giovanna Reggiani, n'est pas Rrom, mais Roumain ?

    Que n'a-t-on pas fait la même chose lorsque s'est posée la question de l'examen de l'ADN trouvé sous les ongles de la victime, qui aurait établi avec certitude la responsabilité ou l'innocence de Mailat concernant le meurtre de Reggiani ? Pourquoi ne dit-on rien sur ces examens ?

    Que n'a-t-on pas fait la même chose, c'est-à-dire rétablir la vérité, lorsqu'on a dit que la jeune fille accusée de tentative d'enlèvement d'enfant à Ponticelli, n'était pas Rrom, comme les médias l'ont martelé pendant des semaines entières, mais Serbe ?

    Que n'a-t-on pas dit que cette fille serbe était en fait baby-sitter dans l'immeuble ?

    Voilà quelques vérités que les médias italiens n'ont jamais voulu rétablir, préférant se maintenir dans le mensonge raciste. Voilà quelques vérités qui ont été étouffées parce que révélées, elles auraient pu freiner un tant soit peu l'hystérie antitsigane qui ne cesse de croitre et de s'institutionnaliser en Italie. Voilà pourquoi on peut affirmer que les médias italiens sont parfaitement responsables de la haine raciale qui pousse en Italie contre les Rroms, telles les métastases d'un cancer dont est touchée aujourd'hui l'Italie.

    Certes, et fort heureusement, les Italiens ne sont pas tous touchés par ce fléau. Le courage de ceux qui y résistent encore, comme ces plagistes autour des corps des deux fillettes, est d'autant plus à saluer que, depuis un an maintenant ils sont sous l'effet d'une campagne médiatico-politique profondément raciste. Les nombreux signataires italiens de notre pétition contre le fichage ethnique est une autre preuve de cette résistance des esprits face à un politique d'inspiration fasciste dont les médias se font trop souvent complices.

    Nombre de ces signataires font part de leur « honte d'être Italiens ». Il ne faut pas, frères humains ! Vous êtes aussi les descendants de Michel-Ange, de Dante, des résistants qui ont fusillé Mussolini... Soyez-en fiers ! Ne permettez pas la déshumanisation des Rroms, programmée par vos dirigeants !


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  • Les médias ne font pas très souvent preuve d'ouverture à l'égard des Rroms. Cependant nous avons décidé de rester ouverts, et donc de relayer cet appel:

    ...France 2et RFI en sursis... l'AFP sommée de faire le porte-voix de l'UMP...France 3 qui s'efface devant les nouveaux monopoles de l'info régionale, tous les directeurs de presse quotidienne nationale changés en 4 ans par des actionnaires lié au pouvoir...

    Où est passé le droit des citoyens à une information honnête, indépendante et pluraliste ??
     
     

    Les syndicats de journalistes ont besoin des citoyens pour obtenir une loi garantissant l'indépendance des rédactions 

    - un droit de veto de chaque rédaction sur la nomination/révocation de son directeur

    - l'annexion des chartes de déontologie à la convention collective

    - l'encadrement du recours aux pigistes, devenu systématique

    Déjà 15.600 signataires et 300 blogs solidaires.

    Signez la pétition sur le site web de l'intersyndicale     www.intersj.info

     

                                    (SNJ – CGT - CFDT – CFTC – FO)

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  • Sur le site du Nouvel Observateur, un article est publié, au titre: "Cécilia Sarkozy, l'insoumise".

    On y lit entre autres: "Le jeune maire tombe amoureux de cette brune longiligne d'origine espagnole et tsigane, arrière petite-fille du compositeur Isaac Albeniz.". 

    Voilà que c'est journalistique! L'arrière petite-fille d'Isaac Albeniz aurait des origines "tsiganes". Evidemment, même si le prénom Isaac de son arrière-grand-père n'est pas vraiment "tsigane". Ce qui compte, c'est qu'elle apparaisse aux yeux du lecteur bien insoumise, comme le titre de l'article le dit. Donc, qu'y a-t-il de plus insoumis pour le lecteur qu'une "tsigane"? Et vas-y, on naturalise Cécilia "tsigane" pour l'occasion, par simple paresse. Parce que, on pourrait aussi soutenir que le nom "Albeniz" serait lié à "Albanaise", mais les Albanais ne sont pas très connus par le public comme des insoumis. 

    Enfin, on a dit aussi de Ceausescu qu'il était Rrom, surtout les Roumains qui ne l'aimaient pas. En France, c'est un peu différent, c'est l'image romantique des fils du vent insoumis et insaisissables qui joue en l'occurrence. Une chose est sûre, cependant: Si l'épouse du ministre de l'Intérieur, puis président de la République, avait des origines rroms, comment son mari aurait-il pu criminaliser autant les Rroms, les Gitans et les Manouches? Mais bon, ce type de questionnement est "trop intello" pour le peuple, selon les journaleux

     


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