• Quand le Papa Noël rrom va chez le ministre de l'immigration, de l'identité nationale, de l'intégration et du codéveloppement, il lui offre quoi, à votre avis?

    Eh bien, c'est évident: UN BOOMERANG

    Car M. Hortefeux a fait des Rroms de Roumanie et de Bulgarie de véritables boomerangs, les renvoyant dans leur pays en toute illégalité, puis les attendre revenir pour les expulser à nouveau, et à faire ainsi du chiffre.

    Et la carte postale, c'est un tableau représentant les rafles de Rroms dans l'empire d'Autriche-Hongrie, que voici

     

    Carte postale sur laquelle on a écrit le texte suivant:

     

    Monsieur le Ministre,

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    En 2007, alors que nous sommes devenus citoyens européens du fait de l'entrée de nos pays à l'UE, nous avons continué à faire l'objet d'expulsions massives et répétées, en contradiction parfaite avec les règles en matière de circulation à l'intérieur de l'espace européen. Plusieurs d'entre nous ont été reconduits vers la Roumanie ou la Bulgarie à plusieurs reprises, revenant à chaque fois comme le droit nous en est reconnu.

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    Nous avons été traités donc des boomerangs humains dont chaque lancement contribuait à augmenter artificiellement le chiffre des reconduites hors territoire français. A chaque lancement, de l'argent public a été engagé sans aucune raison, ni efficacité et nos efforts de construire une vie décente en France ont été anéantis.

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    En cette fin d'année, nous tenons à vous offrir ce boomerang de fabrication artisanale, dont le lancement n'aurait jamais les mêmes conséquences.

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    Un groupe de Rroms ressortissants de la Roumanie

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    Nous étions 5-6 personnes à vouloir remettre le cadeau au ministre. Les policiers avaient pris des mesures de sécurité, et voyant le père Noël de loin, ils nous ont arrêtés avant l'entrée du ministère. Ils nous ont expliqué qu'il n'y avait personne au ministère pour nous recevoir... un air de déjà vu plane. Il y a exactement trois semaines, le 1er décembre, nous manifestions et on nous avait dit la même chose: personne au ministère.

    Ce n'est pas grave, nous ne demandons pas à être reçus, juste à remettre ce cadeau. Des journalistes sont déjà sur place, devant le ministère, mais les policiers ne nous laissent pas avancer. Ce sont les journalistes qui viennent donc à nous. Au bout de quelques minutes, une seule personne est autorisée pour déposer le pli. Là encore, du déjà vu. Alors, c'est Papa Noël qui y va, et les journalistes le suivent.

    Mission accomplie. Mais il fait froid. Nous voulons boire quelque chose de chaud. Juste en face, à 3 mètres, il y a un bar. Les policiers nous interdisent d'y aller. Il faut boire le café ailleurs, plus loin. Tant pis pour le patron de ce bar, plutôt sympa vu de l'extérieur. Nous irons consommer ailleurs. Les policiers se sentiront plus rassurés. Mais qui donc les dérangeait? Papa Noël? Le prêtre ou soeur Jacqueline qui nous accompagnaient? Enfin...


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  • La trêve hivernale ne profite pas aux personnes qui occupent des lieux sans droit ni titre, autrement dit, à des squatteurs. Soit. C'est la loi. Toujours est-il que la loi est faite pour les hommes, et non pas l'inverse. Mettre dehors dans le froid des familles, des enfants, des vieillards, des malades, pour appliquer la loi doit tout de même susciter quelques questions à l'animal politique qu'est l'homme.

    Lisez cet article et rendez-vous compte de ce que la loi peut être. Et n'oubliez pas, la loi est comme un bâton qui tantôt caresse, tantôt frappe. En ce qui concerne les Rroms, elle ne nous caresse pas très souvent, il faut dire.


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  • Notiziario NIP - News Italia Press agenzia stampa - N° 237 - Anno XIV, 17 dicembre 2007

    Foto EveryOne Group annuncia una “Denuncia internazionale nei confronti delle Istituzioni centrali e periferiche italiane per crimini contro l'umanita', in riferimento alla persecuzione dei Rrom in Italia”
    EveryOne Group annonce une “Plainte internationale à l'encontre des institutions centrales et périphériques italiennes pour des crimes contre l'humanité", en référence à la persécution des Rroms en Italie"
     
    Bucarest - L'annonce vient des responsables italiens de EveryOne Group for International Cooperation on Human Rights Culture: dans les prochains jours sera adressée aux institutions européennes, à la Commission de l'ONU pour les droits de l'homme, ainsi qu'à la Cour internationale de justice de la Haye, une "Plainte internationale à l'encontre des institutions centrales et périphériques italiennes pour crimes contre l'humanité, en référence à la pérsecution des Rroms en Italie".

    Ce soir, aux alentours de 22 heures, au cours du talk show “Miezul Problemei”, diffusé sur la National TV roumaine, George Scarlat, membre du Groupe EveryOne et journaliste roumain, un collaborateur proche de l'ancien premier ministre Vasile, interviendra pour parler de la “problematique rrom” que traînent la Roumanie et l'Italie, "deux nations qui portent en avant une politique xénophobe, raciste et contraire à l'esprit des conventions et déclarations internationales sur les droits humains" affirment dans une note les référents italiens de EveryOne.

    Le fera du côté rrom Florin Cioaba, baptisé "le roi des Rroms", et l'actrice roumaine Ioana Craciunescu, qui vit à Paris et est engagée avec détermination dans la bataille en faveur des droits fondamentaux du peuple rrom.




    Scarlat, qui a adhéré depuis peu au Groupe EveryOne, "annoncera en direct à la TV que dans les prochains jours sera présentée aux institutions européennes, à la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU, ainsi qu'à la Cour de justice de la Haye, une 'Plainte internationale à l'encontre des institutions centrales et périphériques italiennes pour crimes contre l'humanité, en référence à la persécution des Rroms en Italie".

    La plainte – dont le contenu sera dévoilé par le Groupe Everyone la semaine prochaine, - demande un procès pour les responsables directs des évacuations, des expulsions illégales et autres violations des droits fondamentaux inscrits dans la Charte constitutionnelle italienne, dans la Charte de Nice, dans la Déclaration Universelle des Droits des Peuples - Charte d'Alger (4 juillet 1976), dans le Pacte International sur les droits économiques, culturels et sociaux des Peuples, dans la Convention de di Copenhague (1993), dans la Résolution de l'O.N.U. 1992/65, "Protection des Rroms et Sinté", dans la Résolutione du Parlament éuropéen 2005/2008/INI.

    “Les forces politiques et sociales qui nous appuient croient que la Plainte pour crimes contre l'humanité a de bonnes chances d'être retenue", - déclarent Roberto Malini, Matteo Pegoraro et Dario Picciau, les dirigeants du Groupe EveryOne. “La peine de morte est une barbarie indigne de la communauté humaine, mais quand on se scandalise devant les odieux crimes d'Etat dans des pays comme l'Iran, on devrait aussi s'arrêter et réfléchir sur ce qui se passe ici en Italie. La politique raciale menée en Italie, systématiquement, par les institutions centrales et périphériques contre les Rroms" - concluent Malini, Pegoraro et Picciau “en fait n'est pas plus humaine que les mesures persécutoires que les régimes intégristes appliquent contre les minorités mal considérées par le pouvoir".






    News ITALIA PRESS

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  • Aujourd'hui, ça fait une semaine depuis que les Rroms ont manifesté contre les expulsions massives dont ils font l'objet, en parfaite violation du droit.

    Il y a une semaine, les policiers nous ont dit qu'il n'y avait personne au ministère de l'immigration pour nous recevoir. Mensonge éhonté d'un ministère qui n'a pas de courage. Mensonge, parce qu'on ne peut pas croire qu'un ministère soit complètement vide de ses fonctionnaires. Certes les fonctionnaires ont droit au week-end, mais pas l'Etat. Il y a toujours au moins un conseiller de permanence dans tout ministère, à n'importe quel moment.

    Puis, aujourd'hui nous avons la preuve que c'était bien un mensonge, puisque nous avons déposé une demande de rendez-vous qui, selon le chef du service de sécurité du ministère, serait sur le bureau du directeur du cabinet du ministre dès lundi 3 décembre (voir photo de cette lettre ci-dessous). Le ministère est-il resté vide toute cette semaine aussi? Mais alors qui s'occupe des rafles? Qui s'occupe de la réalisation de l'objectif chiffré de 25000 expulsions?

    Un mot vient à l'esprit face à ce silence: Honte!


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  • Nous étions plus de 300 à manifester hier contre les expulsions des Rroms de Roumanie et Bulgarie ainsi que pour leur droit au travail. CLIQUEZ ICI pour voir une video.


    Arrivés à proximité du ministère de l'immigration, de l'intégration et de l'identité nationale, nous avons demandé à être reçus, mais sans succès.

    On nous a répondu qu'il n'y avait personne dans ce ministère à part les agents de sécurité. Il n'est pas croyable qu'il n'y ait eu personne pour nous recevoir:

    D'abord, parce qu'il existe un principe fondamental DE CONTINUITE DE L'ETAT, qui veut que les services de l'Etat soient toujours en fonctionnement.

    Ensuite, parce qu'on sait qu'avec le travail intensif de ce ministère en cette fin d'année (pour atteindre les 25.000 expulsions), on ne peut pas se permettre des week-ends pour tous les fonctionnaires.

    Face à cette fermeture, dans un premier temps les Rroms ont fortement suggéré de rester planqués là jusqu'à ce qu'une délégation soit reçue. Nous avons fait part de cette position aux forces de police présentes et demandé qu'un d'entre nous aille jusqu'au ministère (à environ 200 m de l'endroit) et vérifier directement. C'est qu'il nous semble pour le moins étrange que l'IDENTITE NATIONALE, tellement voulue par les dirigeants actuels, soit enfermée seule dans les bâtiments du ministère qui lui est dédié, sous la seule protection policière! Enfin, on ne nous a pas permis d'aller voir. Puis, nous avons écrit une lettre sur place, demandant un entretien au ministre, et là, sous escorte policière et accompagné par les journalistes une personne est allé remettre cette lettre au chef de la sécurité du ministère, à la porte de celui-ci.

    La manifestation s'est dispersée vers 17h30, après que les manifestants soient informés que nous attendrons une réponse à cette lettre et que nous réagirons en conséquence.

     


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