• 29 ans de prison pour un vol de sac

    Nicolae Romulus Mailat, le Roumain qui avait été accusé du meurtre de Giovanna Reggiani en Italie en automne 2006, a été condamné à 29 ans de prison.

    La presse s'en est fait l'écho, toujours dans le délire habituel. "Un jeune Roumain d'ethnie rrom" - lit-on dans la plupart des articles et dépêches. Le pauvre Mailat n'a vraiment pas de chance. En plus de tout ce qui lui arrive, voilà qu'il passe aussi pour un "tsigane".

    Il nie toujours avoir tué Reggiani et ne reconnaît que le vol. C'est la seule chose qu'on apprend de la presse. On ne sait pas si, selon ses déclarations, il a volé son sac une fois que celle-ci avait été attaquée ou bien avant l'attaque. M'enfin... il a été jugé et condamné par un jury italien. Un jury, c'est composé de simples citoyens tirés au sort. Ceux-là regardent tous Canale 5, RT4 et autres chaînes TV dont le patron c'est un type qui s'appelle Silvio Berlusconi, ça doit vous dire quelque chose. Il détient aussi pas mal de journaux. Depuis deux ans au moins, tous les Italiens ont droit à l'intense et régulière campagne politico-médiatique contre les Rroms et les immigrés.

    Nous ne voudrions pas dire que les jurés se sont constitué leur intime conviction sur la base de cette campagne fasciste. Mais quoi dire?

    Ils ont eu accès au dossier pénal de Mailat: déclarations, rapports d'expertise, auditions...

    Nous n'y avons pas accès. Nous savons seulement ce qu'on dit dans les médias et sur internet. Récapitulons:

    1.      Mailat a été arrêté suite à la dénonciation d'une femme rrom dont les troubles psychiques sont bien connus, puisqu'elle était sortie récemment d'un hôpital psychiatrique. De plus, elle avait des problèmes personnels avec Mailat.

    2.      A l'origine, Mailat était accusé de viol, de vol et de meurtre.

    3.      L'autopsie de la victime a révélé que celle-ci n'avait pas été violée.

    4.      Elle a révélé aussi que la victime s'était débattue contre son agresseur.

    5.      Lorsque la victime d'une agression se bat avec son agresseur, elle porte très généralement l'ADN de cet agresseur. Lorsqu'il y a meurtre, c'est quasi systématique. Les médecins légistes relèvent, le plus souvent sous les ongles de la victime, des particules de peau de l'agresseur.

    6.      Les autorités roumaines ont demandé l'analyse de l'ADN de l'agresseur.

    7.      Cette analyse a été faite par les autorités italiennes.

    8.      Le rapport de cette analyse a disparu! C'est le comble! Comment perd-on un rapport d'une telle importance, comme s'il s'agissait d'une vulgaire aiguille dans un bazar ?

    Alors la question demeure : si Mailat dément avoir tué cette femme, quelles sont les preuves de sa culpabilité ? Aucun article ne le dit, ce qui fait fortement douter sur leur existence, étant donné les huit points ci-dessus.

    Vous connaissez l'affaire Dreyfus, ce capitaine de l'armée française dont le seul crime était d'être Juif. Mailat n'est pas Rrom. Il est certes un voleur, ce qui lui a valu la qualification de « tsigane » et aussi... 29 ans de prison.

    <o:p> </o:p>


    Tags Tags : , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    1
    paolo
    Vendredi 7 Novembre 2008 à 22:19
    bouc émissaire
    MAILAT "Vogliono a tutti i costi un colpevole e penso di essere stato estratto da un mazzo di carte. Sono un capro espiatorio per tutti i romeni che hanno commesso reati in Italia. Rimango della stessa opinione; mi affido alla giustizia divina".
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :