• En Italie on se livre à des pogroms, en Tchéquie on fait campagne en proposant la « solution finale », un peu partout en Europe centrale et Orientale on place les enfants rroms dans des écoles pour handicapés mentaux, en France on déchire les tentes de familles qu’on met dans la rue, maintenant, au tour de l’Irlande du Nord, où epuis quelques jours, des groupes extrémistes prennent pour cible des familles rroms originaires de Roumanie.


    Où va l’Europe ? Adolf Hitler avait un projet européen. Aux lendemains de la Deuxième Guerre Mondiale les Etats européens ont mis en route l’Union européenne justement pour éviter le retour de ce projet-là. Il est encore temps pour éviter ce retour.


    La voix des Rroms appelle les institutions européennes à adopter rapidement le Statut-cadre des Rroms dans l’Union européenne, proposé par le Réseau rrom des activistes sur les questions juridiques et politiques (RANELPI)*. L’adoption immédiate de ce statut-cadre qui vient de recevoir l’appui de la présidence de l’Union rromani internationale (ONG à statut consultatif auprès de l’ONU) et sa mise en œuvre devient désormais une urgence.

    * le projet du Statut-cadre est disponible en anglais, français, hongrois, italien, polonais et roumain sur le site http://www.rroma-europa.eu

     


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  • Voici un reportage de Rue 89, signé Fanny Texier et Nicolas François sur le village d'insertion pour les Rroms à Saint-Ouen:

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    Pas facile de pénétrer un village d'insertion. A l'abri des regards extérieurs, entouré d'une palissade en métal blanc, l'entrée en est gardée 24 heures sur 24 par un vigile. En principe, personne ne peut y entrer, à part les dix-huit familles roms de Roumanie qui y vivent depuis septembre 2008. Tous habitaient le bidonville de la zone industrielle de Saint-Ouen, ils font partie de rares personnes sélectionnées pour intégrer cette structure.

    A leur disposition, des caravanes et un accompagnement administratif qui à terme doit les mener à l'accession au logement et à l'insertion professionnelle. En échange, ils s'engagent à apprendre le français, scolariser leurs enfants, et respecter le règlement interne du village. Pour s'y faire accepter et réaliser ce film, nous nous y sommes rendus régulièrement pendant trois mois. Nous souhaitions montrer leur vie quotidienne. La tâche était ardue.

    Nous leur parlions de notre projet, avec les enfants comme interprètes. Peu d'entre eux semblaient emballés par la démarche. La méfiance vis-à-vis des médias demeure importante et nous arrivions quelques semaines après une équipe de M6. A force de visites et de persuasion, la confiance a fini par s'installer. Nous n'étions plus gênés d'aller leur parler, ils étaient de moins en moins réticents à nous répondre.

    Résultat, des heures et des heures d'images et de témoignages, avec le dilemme de devoir supprimer des tranches de vie auxquelles nous avions assisté. De tout le temps passé sur place, le film restitue une journée type, enrichie d'événements particuliers comme la visite de l'ambassadeur de Roumanie, des interviews en tête-à-tête ou la collecte des loyers.

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    Nous vous invitons à visiter le site de Rue 89 pour lire aussi les commentaires des internautes, ils sont intéressants.


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