• Voici une dépêche AFP reprise par leparisien.fr aujourd'hui:

    "Frankie Hornec, 19 ans, en cavale, fils de Marc Hornec, soupçonné d'être l'un des «parrains» du milieu parisien, a été arrêté samedi dans le sud de la France et écroué, a-t-on appris dimanche auprès de la gendarmerie.
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    Il a été interpellé vers 13H00 à la sortie d'un centre commercial à Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritime) par les gendarmes de l'office central de lutte contre la délinquance itinérante et des effectifs cannois, a précisé l'officier presse, confirmant une information du Parisien dimanche. <btn_noimpr> </btn_noimpr>

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    Arrêté en février 2008 dans le Val-d'Oise avec sa mère et son père recherché depuis 2005, puis remis en liberté sous contrôle judiciaire après avoir été mis en examen pour «vol en bande organisée», il était sous le coup d'un mandat d'arrêt parisien depuis la fin juin.

    «Il a été déféré samedi soir devant le parquet de Grasse (Alpes-Maritime) et écroué à Grasse dans la nuit», selon la gendarmerie.


    Marc Hornec, déjà tombé pour trafic de stupéfiants et violences, a été condamné en juin 2008 à Amiens à dix ans de prison pour association de malfaiteurs et vols. Il a écopé en juillet 2008 à Créteil de trois ans de prison pour extorsion et blanchiment.


    Les frères Hornec, Marc, Mario et Jean-Claude, des tziganes sédentarisés de l'Est parisien, ont souvent été taxés de «parrains» de la pègre parisienne par les policiers, qui les soupçonnent d'avoir bâti un empire à partir de blanchiment d'argent, trafic de machines à sous et de drogue
    ."

     

    Remarquez bien comment les Hornec sont présentés: "des tziganes sédentarisés de l'Est parisien". Les Hornec sont des Yéniches, un peuple qui n'a pas grand chose à voir avec les Rroms, et que vous pouvez découvrir dans une certaine mesure dans cet article de Wikipedia. Les derniers vrais "tziganes" (athigganoi) ont disparu au 11e-12e siècles, presqu'au même moment où 53.000 habitants de Kannauj en Inde étaient déportés par le Sultan Mahmoud de Ghazni pour former environ un siècle plus tard le peuple rrom. Nous ne savons pas donc ce que "tzigane" veut dire, et en effet, le mot ne veut pas dire grand-chose (voir la partie gauche de ce site). Ceci dit, dans le contexte de la dépêche, on voit bien à quoi "tzigane" fait référence, puisqu'on parle de délinquance et de "tziganes sédentarisés". Allez savoir quand les Hornec ont été sédentarisés... peut-être il y a 4-5 générations, comme beaucoup d'Italiens, de Français, de Kabyles... mais bon, pour ceux-là, on a oublié qu'ils ont été sédentarisés il y a 2-3 siècles. En revanche, on n'oublie pas que les "tziganes" ont été "sédentarisés", même si cela peut faire 1000 ans. Vous pensez bien, sinon, l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante ne serait pas compétent. Il n'y a pas de race, ni de racisme en France! C'est juste qu'il y a des "itinérants sédentarisés" qui justifient l'existence d'un service policier "spécial tziganes".


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  • Grâce au film « Le temps des gitans » du réalisateur serbe Emir Kusturica, le public a eu un aperçu de ce que furent dans les années 70 et 80 les réseaux mafieux qui exploitaient des enfants rroms de la Yougoslavie d'alors.  On retiendra les images de ces camps de caravanes en Italie, où étaient maintenus les enfants contraints à mendier par des crapuleux adultes, parfois de leur famille lointaine. Ce temps là est révolu, mais le film est toujours là pour nous le rappeler. Il est là aussi pour nous montrer comment des enfants qui n'avaient jamais vu une caravane auparavant ont du y vivre. Un deuxième épisode commença au début des années 90, lorsque des Rroms roumains venaient en France accompagnés par des passeurs qui les plaçaient dans des caravanes. Là encore, il leur a fallu s'adapter à cet habitat, - si tant est qu'on puisse appeler ainsi les caravanes délabrées et sans roues où ils étaient relégués par leurs passeurs, - mais cela n'a pas duré. Une fois acquittés de leurs dettes à l'égard des passeurs, ils se sont construit des petites cabanes en matériau de récupération et essaient toujours de survivre dans les abords des grandes villes françaises en travaillant au noir dans le bâtiment, en récupérant de la ferraille en vendant des journaux ou des fleurs...  

    Depuis 2002, la Roumanie et la Bulgarie ont signé des accords avec les pays Schengen, permettant à tous les porteurs de passeports de ces deux pays de circuler librement et sans visa dans l'espace Schengen pour une durée inférieure à trois mois. Cinq ans plus tard, ces pays rejoignaient l'Union européenne et le contrôle aux frontières est supprimé. On vient donc de Sofia ou de Bucarest à Paris comme si on y venait de Marseille, juste en ayant sa carte d'identité sur soi.

    Malheur !

    C'est précisément la période où l'action gouvernementale se mesure avec des chiffres. Evidemment, la règle est plus stricte en matière d'immigration qu'en matière d'emploi ou de pouvoir d'achat. En août 2007, peu de temps après avoir pris ses fonctions ministérielles, M. Hortefeux prépare le terrain en disant que la réalisation de l'objectif chiffré en matière d'expulsion d'étrangers sera difficile à atteindre en raison de l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l'Union européenne, les ressortissants de ces deux pays ayant représenté environ un tiers des expulsés en 2006. Enorme ! Cela voudrait dire que 8000 Roumains et Bulgares avaient été expulsés en 2006, tout en sachant qu'en vertu des accords internationaux ils avaient le droit de revenir, et effectivement ils sont revenus. Et parmi les 8000, quasiment tous sont des Rroms. Un calcul simple du coût de ces mesures nous amène au chiffre bien rond de 80 millions d'euros. Combien de logements sociaux aurait-on pu construire avec cet argent jeté dans les abîmes de la démagogie ? Ceci dit, M. Hortefeux ne baisse pas les bras. Il continuera à expulser les Rroms roumains et bulgares, même citoyens européens. En 2007, ils représenteront environ 3000 expulsés, systématiquement revenus en France et encore 30 millions d'euros.  Comment fait-il pour expulser des citoyens européens ?

    Tout est une question de transition. Tout européens qu'ils soient, les Roumains et les Bulgares relèvent d'un statut hybride qui ressemble beaucoup plus au régime des étrangers extracommunautaires qu'à celui des communautaires. La France a bien pris soin de limiter les droits de ces nouveaux européens, notamment en ce qui concerne le droit au travail, dont dépend indirectement aussi le droit au séjour. Et voici comment on joue pour atteindre les chiffres d'expulsion, avec des gens qu'on expulse même plusieurs fois dans l'année.

    Et pour prendre quand même une allure d'innovateur, de temps en temps, avant d'expulser, on pioche un certain nombre de familles dans le tas, qu'on prétend « aider à s'intégrer ». Et on a inventé ainsi les « villages d'insertion », ces espèces de centres fermés et gardiennées qu'on ose appeler ainsi ! Ces MOUS (maîtrise d'œuvre urbaine et sociale) dont on ne voit pas bien le caractère urbain ou social : les sites sont gardiennées 24 h/ 24 et l'accès est interdit à toute personne extérieure, sauf autorisation spéciale préalable. Les « socialement accompagnés » qui y vivent n'ont pas d'autorisation à travailler par la préfecture qui est pourtant partie prenante aux projets. Les bonnes idées des Rroms qui y vivent, y compris en matière d'entreprenariat, y sont étouffés faute de « titres de séjour ». Le maintien de ceux qu'on présente comme les « heureux élus » dans une situation de pression constante, où même les stages de formation sont ressentis comme des contraintes, comme le prix à payer pour rester dans les bungalows des « villages d'insertion », est une bombe à retardement. On ne s'intègre pas plus que ses frères ou cousins qui vont de bidonville à bidonville au hasard des expulsions. On ne sait donc pas ce que ces initiatives donneront dans quelques années, mais en attendant, on sait que « bengalo » en rromani veut dire diabolique.

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  • Nous avons recu ce courriel, et on s'est dit qu'il fallait le partager avec vous tous, chers lecteurs:

    Aujourd'hui 18 août c'était le jour de la première représentation de "Manouche, pas touche ! " une pièce de Hugo Paviot jouée au Théâtre 14 à 20h15 jusqu'au 29 août.

    Nous serions heureux que vous veniez découvrir ce spectacle engagé, drôle et poétique qui a été labellisé « 2008 année européenne du dialoque interculturel » par le ministère de la Culture (DRAC Ile-de-France) et l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (ACSE), une initiative de l'union européenne.

    Pour en savoir plus, retrouvez-nous sur le site : http://lespiqueurs.free.fr/


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  • Le 8 août dernier, un débat télévisé a eu lieu sur la chaîne France 24, au sujet des Rroms en Italie, ainsi qu'en France.

    Si vous faites partie de ceux qui ont raté cette émission, vous pouvez encore vous rattraper: LA CHAINE TV de LA VOIX DES RROMS sur internet. Cliquez ici pour regarder.


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